Les oiseaux sont souvent les premiers à tirer profit du jardin en mangeant les fruits des arbres ou des plantes, en logeant dans les arbustes ou encore en se baignant dans le bassin d'eau.

Je me souviens du jour où j'ai actionné la pompe de mon bassin d'eau entouré de plantes sauvages. Des dizaines d'oiseaux sont venus s'y baigner, pour mon plus grand plaisir. Un spectacle qui dure toute la belle saison. Malheureusement, certains oiseaux ne sont plus au rendez-vous.

J'observe toujours les merles en compagnie des chardonnerets jaunes et des roselins familiers attirés ces temps-ci par la mangeoire à chardon. Mais contrairement aux derniers étés, les moqueurs chats sont absents, les parulines peu nombreuses et l'oriole de Baltimore est disparu aussitôt apparu. Les habituels jaseurs du Canada n'ont pas encore donné signe de vie. Même les moineaux sont devenus rares.

Heureusement, deux ou trois carouges, des quiscales bronzés et quelques cardinaux nichent dans le coin et un couple de geais bleus a donné deux petits. Quant aux hirondelles qui profitaient de mes nichoirs et même de ma grange, c'est la désolation. Non seulement elles sont disparues, mais je n'en ai vu qu'une seule dans mon environnement immédiat depuis le début de l'été. Imaginez, une seule dans le ciel autour de la maison alors qu'il y a trois ou quatre ans, on ne pouvait les compter. Je parle des hirondelles noires, des hirondelles bicolores et des hirondelles des granges. Incroyable! Il semble que la baisse des populations d'insectes volants soit en cause, un phénomène continental attribuable notamment à l'usage des insecticides en agriculture. Dans les autres cas, les modifications des habitats seraient en cause.