Sensibilisé au recyclage par son compost, le jardinier accumule, entasse, empile une belle quantité de pots, de planches et de «trucs qui peuvent toujours servir» dans son coin atelier. Et si, le moment était enfin venu de les utiliser? Autre solution : la déchetterie, pour faire place nette et bien démarrer la saison.

Les pots



Si leur tendance n'est pas à la baisse, faites-vous une raison : vous en avez trop. Cette prise de conscience est difficile, mais une fois l'étape franchie, quel gain de place et quelle preuve de sagesse! Personne ne vous oblige à les jeter. Vous pouvez réduire ceux en terre cuite en tessons à l'aide d'un bon marteau, pour fabriquer un joli et très utile paillis rouge brique anti-mauvaises herbes (destinez-le au pied des arbustes, des arbres fruitiers palissés, aux allées, à la coloration d'une case de terre entre deux dalles de béton, au réchauffement du sol le long d'une bordure de campanules).

 

Stockez consciencieusement tous les éclats dans un solide sac à matériaux. Quant aux pots en plastique, emplissez-les de terre légère (terreau de semis, terre allégée avec du sable) et rangez-les bien serrés dans des cagettes superposées récupérées à la fin d'un marché. Objectif à court terme : préparer vos semis, repiquages et multiplications de printemps. Objectif à plus long terme : donner, troquer, brocanter tout ce que vous allez produire en excès, pour économiser ou récolter quelques deniers tout en éliminant votre surplus de récipients. Pourquoi offrir un bouquet de fleuriste quand une cagette de vivaces ou de pieds de tomates «maison», joliment décorée façon «campagne», fait tout autant plaisir?

Les planches



Si vous n'avez pas de châssis, c'est le moment d'en construire un (ou plusieurs). Vous verrez, c'est magique! Un vrai «placard» horizontal pour abriter et ranger tous vos petits pots dispersés, godets compris. Vous pouvez même effectuer vos semis plus précocement grâce à la protection qu'apporte leur couverture vitrée (pour celle-ci, de vieilles fenêtres font parfaitement l'affaire). En principe, un châssis est dépourvu de fond (la pleine terre est accessible). Le cadre est composé de quatre planches, la façade frontale étant moins haute que celle du fond (pour créer un pan incliné qui favorise la pénétration des rayons du soleil).

Deuxième réalisation avec des planches : le composteur. Quatre côtés, un couvercle (à soulever au moment de déverser les fanes de légumes, déchets de tonte, broyats végétaux) et une trappe près du sol pour extraire après six mois de patience le précieux amendement noir. Pour vous aider, le plus simple est d'observer les modèles de jardinerie et de grande surface bricolage.

Troisième réalisation : le tamis, très utile pour obtenir un compost et une terre homogène (élimination des éléments mal décomposés ou indésirables comme les cailloux, idéal pour les potées). Assemblez simplement quatre planches en bois (ou récupérez le cadre d'une caisse à vin), puis clouez un morceau de grillage adapté : mailles de 5 à 6 mm pour un terreau de semis, 12 mm suffisant pour les boutures et cultures en bac. N'hésitez donc pas à en fabriquer plusieurs.

À noter : le compost grossier destiné au paillage et aux amendements organiques se passe de tamisage. Dernière idée de fabrication : les cadres en bois (1,20 m de côté) du potager en carrés, de quoi vraiment s'occuper!