Germaine Tremblay est exaspérée. Après un long séjour à l'extérieur cet été, son hibiscus de 2 m est entré à la maison à la faveur des premières nuits de froidure. Il était en pleine forme. Mais voilà que quelques semaines plus tard, des bibittes, notamment des mouches blanches (ou cochenilles farineuses) ont commencé à faire leur apparition.
«J'ai utilisé du savon insecticide: inefficace. Et cela salit partout. J'ai essayé le peroxyde d'hydrogène. Efficace mais le traitement est toujours à recommencer. Ensuite ce fut au tour de l'huile de margousier (neem). Efficace mais toujours à recommencer. Que faire pour une solution définitive?».Conseil: jetez votre plante car il n'existe pas vraiment de traitement définitif. Il vous faut seulement faire preuve de prévention et de patience.
D'abord, les plantes qui ont fait un séjour dehors devraient toutes subir un traitement au savon insecticide avant leur hivernage à l'intérieur et un second, une dizaine de jours plus tard. Il faut comprendre que si l'insecticide tue les bestioles indésirables, il ne les élimine pas toutes. Comme il épargne d'ailleurs un foule d'oeufs ou de larves cachés sous les feuilles, dans les anfractuosités de l'écorce ou ailleurs. Tôt ou tard, il y aura infestation de nouveau.
Il faut donc procéder à des traitements soutenus durant une longue période, disons quatre à six semaines. Je vous soumets une fois de plus la recette que le Jardin botanique de Montréal a utilisée avec succès durant des années dans ses serres. La posologie est très simple. Solution No 1:20 ml de savon insecticide et 20 millilitres d'alcool à friction par litre d'eau. Solution No 2:10 ml d'huile de dormance par litre d'eau. On vaporise la première solution au cours de la première, de la troisième et de la cinquième semaine et la seconde dans les intervalles. Une fois par semaine seulement. Inutile de vaporiser trois ou quatre jours d'affilée.
L'alcool provoque notamment la déshydratation de la surface de l'insecte alors que l'huile l'asphyxie.
Soulignons par ailleurs que l'atmosphère chaude et sèche de nos appartements est favorable à l'éclosion d'une foule de bestioles. À vous de maintenir un taux d'humidité élevé notamment en vaporisant souvent les feuilles de vos plantes et en les regroupant. Mais en épit de toutes ces précautions, il n'est pas impossible que d'autres petites bêtes se manifestent à nouveau au cours de l'hiver, surtout si de nouvelles plantes se sont ajoutées à votre jardin intérieur.