Il est toujours inquiétant de constater que certaines branches de nos conifères commencent à rougir, un symptôme indiquant que la branche, sinon l'arbre en entier, est en train de mourir. Un de mes collègues, Marc Doré, s'interroge justement sur les sapins baumiers de son patelin qui se sont mis à rougir partiellement ce printemps.

Il est toujours inquiétant de constater que certaines branches de nos conifères commencent à rougir, un symptôme indiquant que la branche, sinon l'arbre en entier, est en train de mourir. Un de mes collègues, Marc Doré, s'interroge justement sur les sapins baumiers de son patelin qui se sont mis à rougir partiellement ce printemps.

 Le même phénomène s'est d'ailleurs produit chez moi et il était attribuable aux dommages causés par la tempête de neige mouillée qui a frappé la région de Montréal en avril. Certains se souviendront que des vents violents avaient ensuite balayé la région. Une de mes épinettes a été déracinée à cette occasion et plusieurs branches de sapins se sont brisées, mais sans que cela ne paraisse trop. Puis en mai, elles ont commencé à rougir. La mort avait fait son oeuvre.

 L'agronome-conseil Claude Gélinas (www.phyto.qc.ca) explique par ailleurs qu'un longicorne peut aussi être en cause. Si l'insecte perceur (il en existe plusieurs espèces) s'attaque habituellement au bois mort (on peut facilement les entendre gruger la matière ligneuse en prêtant l'oreille près d'une bûche où la bête est au travail), il s'en prend parfois aux sapins bien vivants. Leurs années sont alors comptées, selon l'importance de l'infestation. Il arrive aussi que ces insectes s'en prennent simplement à quelques branches, parfois simplement à leur extrémité. Il existe aussi une maladie fongique appelée «le rouge» qui affecte les vieilles aiguilles du conifère au cours de l'été, aiguilles qui rougiront au printemps suivant, mais sans pour autant que le nouvelle pousse ne soit affectée.