Des animaux, que vous jugez incommodants, fréquentent votre potager et créent, ici et là, quelque désordre. Une marmotte ou un chat, par exemple. Gardez-vous d'une riposte assassine ou brutale. Opposez plutôt une sobre, mais efficace défense qui sera tantôt stratégique, tantôt mécanique.

Des animaux, que vous jugez incommodants, fréquentent votre potager et créent, ici et là, quelque désordre. Une marmotte ou un chat, par exemple. Gardez-vous d'une riposte assassine ou brutale. Opposez plutôt une sobre, mais efficace défense qui sera tantôt stratégique, tantôt mécanique.

 «Le chat du voisin aime remuer un coin de votre potager. Sur le chemin qu'il emprunte pour s'y rendre, formez un lit de branchages d'épinette ou de rosier. Il n'aimera pas y poser ses pattes. Il devrait donc rebrousser chemin. Mais si la formation est en branches de sapin, il s'en accommodera car les aiguilles sont plus flexibles», raconte le chroniqueur horticole du Soleil, Larry Hodgson.

 De même pour les perce-oreilles - bien qu'il s'agisse d'insectes - qui raffolent de votre laitue en feuilles. «L'an prochain, préférez la romaine car elle est plus coriace et pourrait leur être désagréable», croit le chroniqueur.

 Le directeur général de Floralies Jouvence de Sainte-Foy, Jean-Paul Daoust, propose cependant un moyen plus draconien. «Imbiber d'eau du papier journal. Le froisser pour en faire quelques boules. Les déposer ici et là, à proximité de l'endroit, dans votre potager, que les perce-oreilles colonisent. Comme ils adorent l'humidité, il s'y seront déposés au cours de la nuit. Le matin, cueillez le papier et jetez», suggère-t-il.

 Épouvantail électronique

 Pour le chat ou le chien, celui de votre voisin ou le vôtre, vous pouvez employer, à la suggestion de Larry Hodgson, un épouvantail à eau. C'est le ScareCrow (www.contechinc.com). L'animal, dans sa bonhomie, s'approche un peu trop du potager. Or, l'appareil perçoit le mouvement de la bête et sa chaleur. Puis il lui lance un jet d'eau, ni dur ni concentré, durant trois secondes. Elle fuit.

 «Les mammifères, y compris les écureuils et les tamias rayés (qui préfèrent d'ailleurs les plates-bandes et leurs plantes à bulbes) comprennent vite. On peut bien les incommoder de la sorte trois fois. Après, on ne les y reprend plus», croit M. Hodgson. Ensuite, on peut passer son ScareCrow à un voisin, également incommodé par un intrus qui peut être aussi une mouffette ou un gros oiseau.

 La portée de l'épouvantail est de 35 pieds ; son arc de rotation, de 45 pi maximal. Pour le faire fonctionner, il faut un boyau d'arrosage et une pile alcaline 9 volts. Provenant de la Colombie-Britannique, il n'est pas en vente dans tous les centres jardins de la région de Québec. Bien qu'il y en ait chez Floralies Jouvence (89,90 $).

 Oiseaux

 L'épouvantail traditionnel, qui se meut ou non au vent, n'est pas l'idéal pour faire peur aux oiseaux. «Durant les premiers jours, il est efficace. Mais les oiseaux sont fine mouche. Ils en concluent vite au canular», d'après le chroniqueur.

 En fait, les volatiles ne prisent guère le «vert» des plantes potagères. Ce qui les intéressent surtout, ce sont les petits fruits. Ceux, notamment, des fraisiers, framboisiers, cerisiers et amélanchiers.

 Dans ce cas, ou on les tolère ou on les couvre d'un filet spécialement conçu à cet effet, en vente dans les centres jardin.

 Ruban réfléchissant

 Pour dissuader les oiseaux de se repaître de nos petits fruits, on peut aussi employer du ruban holographique à reflets mouvants aux couleurs de l'arc-en-ciel. Sur les plants, on en suspend des longueurs que le vent, même léger, agite. Il serait dissuasif.

 Il y en a chez Lee Valley (Ottawa). En rouleau de 100 pi, à 7,95 $. Code du produit : AT230. Pour commande postale : 1 800 267-8767.

 Enfin, les limaces. Ce sont de petits mollusques sans coquille. «Dans le potager, ils sont utiles. Car ils nettoient. Ils s'en prennent, entre autres, aux feuilles jaunies», plaide Larry Hodgson. De même qu'à certains feuillages abattus contre le sol.

 On ne donne pas la chasse aux limaces, continue-t-il. On enlève tout simplement les feuilles atteintes dans le pourtour du plant de laitue, par exemple.

 Elles peuvent aussi se sustenter sur légumes-fruits tels la tomate ou le poivron s'ils sont en contact avec le sol. «On redressera les plants ou on fixera à un treillis», propose M. Hodgson. Le contact avec le sol sera donc coupé et la limace prise au dépourvue.