Vers la troisième semaine du mois de juillet, il est grand temps de se mettre à l'arrachage et à la tonte de l'herbe à poux.

Vers la troisième semaine du mois de juillet, il est grand temps de se mettre à l'arrachage et à la tonte de l'herbe à poux.

 Au moment de sa floraison, l'herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia) libère un pollen qui cause, chez 7,5 % de la population régionale, la rhinite allergique, plus communément appelée rhume des foins. Parmi les symptômes: éternuements, larmoiements, congestion nasale, conjonctivite et aggravation de l'asthme.

«La rhinite allergique augmente de façon importante le nombre de consultations à l'urgence ainsi que le taux d'absentéisme au travail», souligne la conseillère en santé et environnement Maude-Amie Tremblay de l'Agence de santé et services sociaux. À l'échelle du Québec, les coûts de santé annuels liés à l'herbe à poux sont estimés à quelque 50 millions de dollars.

«La Mauricie et le Centre-du-Québec sont touchées de manière importante, ajoute la conseillère en santé et environnement. Ce sont des régions centrales dans l'aire de distribution de la plante.»

La saison pollinique de l'herbe à poux s'étend généralement de la fin juillet jusqu'aux premières gelées de l'automne.

Cette période fort désagréable dure une vingtaine de jours de plus qu'il y a seulement 10 ans, vraisemblablement en raison des changements climatiques qui amènent des températures chaudes plus tôt au printemps et plus tard à l'automne.

Contrairement à l'herbe à puce, l'herbe à poux n'est pas allergène au toucher.

La principale mesure pour lutter contre ce problème consiste donc à arracher la plante qui pousse généralement dans les sols pauvres, aux abords des chemins de fer, des routes, des pistes cyclables ou des lots vacants. Pour les personnes allergiques, il vaudrait mieux procéder à l'arrachage ce mois-ci, avant le début de la floraison.

Parmi les autres moyens pour lutter contre les effets de la plante, on retrouve la tonte à ras, ainsi que la technique du «couvert végétal compétitif» qui consiste à introduire et favoriser la croissance d'autres plantes qui prendront la place de l'herbe à poux, une espèce peu combative.

Par ailleurs, si vous avez souffert du rhume de foins entre la fin mars et la fin juin, il y a fort à parier que vous avez été victime de différents arbres, tels que l'aulne, le bouleau, les peupliers, l'orme, l'érable et le chêne. Voilà quelques espèces de plantes un peu plus difficiles à arracher...