Depuis quelques années, une vision plutôt romantique attend ceux qui se présentent aux beaux jours du printemps dans le Quartier des spectacles. Des gens de tous âges se balancent entre deux rues grâce à l'installation 21 balançoires, réalisée par le studio montréalais Daily tous les jours.

Cette scène qui se déroule au coeur de Montréal rappelle que les balançoires évoquent l'enfance et sont synonymes de plaisir. C'est leur aspect ludique qui a séduit Ariane Ouellet-Pelletier et Ariane Martel-Labrecque, les deux filles derrière l'atelier Objets mécaniques. Elles ont conçu une balançoire extérieure qui «sent bon» et «rend heureux» !

«Je pense qu'il y a quelque chose d'un peu nostalgique. Chez nous, dans la cour, il y avait une balançoire. Quand on déménage en ville, on n'a plus de place pour ça. En faisant cet objet, c'est comme si on avait voulu amener un peu des grands espaces ou du jardin en ville», dit Ariane Ouellet-Pelletier.

À l'autre bout du pays, Myka Jelier ne tarit pas d'éloges quand vient le temps d'expliquer les bénéfices d'installer une balançoire chez soi.

«Non seulement c'est beau dans le décor, mais c'est un endroit rafraîchissant pour faire de l'introspection. Se balancer est aussi un bon exercice qui stimule l'esprit et le corps. Comment ne pas sourire quand on est sur une balançoire? En plus, ça nous fait sortir dehors, loin de l'ordinateur!», souligne-t-elle.

Il y a un peu plus de deux ans, la Britanno-Colombienne a fondé l'entreprise Rosedale Swing Company après avoir constaté à quel point il était difficile de trouver des «balançoires authentiques», loin de celles en plastique proposées par les grandes surfaces. Les balançoires qu'elle vend aujourd'hui, fabriquées avec l'aide de son fils, sont en bois de l'Ouest. Elle a appris à fabriquer les cordes avec un pêcheur de la région.

Comme pour Objets mécaniques, ses clients sont des parents qui achètent pour les petits, mais aussi pour eux-mêmes. Et si on ne les installe pas à l'extérieur, faute d'espace, les belles balançoires trouvent leur place à l'intérieur des maisons, comme chez Ariane Martel-Labrecque, cofondatrice d'Objets mécaniques. La balançoire devient alors une simple chaise, qui a le don de faire jaser les invités!

C'est d'ailleurs cet aspect qui charme Myka Jelier dans les balançoires.

«C'est une superbe manière de partager avec les autres, de socialiser. On rit ensemble, on se pousse ou on est dans le vent ensemble. C'est ce qui me frappe de la balançoire: c'est beaucoup plus que ce que je pensais que ça serait. Ce n'est pas seulement un jouet!», dit-elle. Se balancer, c'est du sérieux!