Il suffit d'un simple tuyau d'arrosage et d'un pommeau pour obtenir une douche extérieure permettant de se rafraîchir tout l'été dans son jardin, même en ville. Démonstration.

En 2007, l'architecte montréalais Paul Bernier a métamorphosé sa maison, située dans le Plateau-Mont-Royal. Il a conçu une annexe, ajouté un étage et renouvelé l'intérieur de l'habitation avant d'entreprendre l'aménagement de la cour.

Véritable îlot de fraîcheur, son jardin s'avère agréable, même par temps très chaud. On y trouve une toiture végétalisée sur l'agrandissement, un févier qui filtre la lumière du soleil, une abondance de végétaux et, surtout, un point d'eau!

«Je n'avais pas l'espace suffisant pour installer un bassin. J'ai donc fabriqué une douche extérieure. Alimentée par un tuyau d'arrosage, qui procure de l'eau froide et de l'eau chaude, elle est pourvue d'une pomme de douche que j'ai achetée dans une quincaillerie, explique Paul Bernier. L'été, elle permet à la famille de se rafraîchir les journées de canicule et ça divertit les enfants. C'est fou comme l'eau peut les amuser.»

Bonne idée: des dalles d'ardoise, agréables pour les pieds, forment un sentier qui relie la porte latérale de la maison à la douche. Plutôt qu'une pelouse, des galets de rivière ont été posés sur le sol.

«Ce qui m'évite de tondre le gazon, se réjouit le propriétaire. Et contrairement à un revêtement d'asphalte, poursuit-il, l'eau pénètre dans le sol au lieu de ruisseler dans les égouts, ce qui est plus écologique.»

La structure de la douche est composée d'un support horizontal en acier, qui n'a pas été peint. Celui-ci est boulonné à la charpente, elle aussi en acier, de la clôture.

Résolument minimaliste, la douche affiche un aspect brut, un brin industriel. Rien de superflu! Quant au tuyau d'arrosage, le concepteur lui a donné une forme sinueuse afin d'assurer une bonne circulation de l'eau.

«J'ai opté pour la simplicité et la stricte fonctionnalité. Au lieu de cacher la structure et le tuyau de la douche, j'ai préféré les exposer sans rien ajouter», conclut Paul Bernier.

PHOTO ANNE GAUTHIER, LA PRESSE