Enfin, ça marche! Voilà environ trois semaines que je cueille des shiitakés qui poussent sur mes bûches inoculées. Une trentaine de champignons récoltés, certains gros comme ma main, en tout, peut-être un peu plus d'un kilo. Un délice!

Enfin, ça marche! Voilà environ trois semaines que je cueille des shiitakés qui poussent sur mes bûches inoculées. Une trentaine de champignons récoltés, certains gros comme ma main, en tout, peut-être un peu plus d'un kilo. Un délice!

 J'attendais ce moment depuis le 1er juillet 2003. Cette journée-là, dans un accès de folie végétale, j'ai inoculé plusieurs bûches de bouleau et de frêne, fraîchement abattus, de mycélium de champignon shiitaké et de pleurote. Pas moins de 300 douilles de bois, commandées quelques semaines auparavant, furent implantées dans mes billots de 1,5 m de longueur. Un travail fastidieux, surtout que chaque douille devait être scellée dans son trou avec de la cire.

Puis j'ai attendu, un an, deux ans, trois ans. Rien. Coup de fil chez le fournisseur Richard O'Breham, de chez Mycoflor à Stanstead, en Estrie. Réponse: «Soyez patient!» En août 2006, surprise: trois ou quatre champignons font leur apparition. Ma patience est récompensée...

 Il n'en fallait pas plus pour que la folie reprenne. Cette fois, une dizaine de grosses bûches d'érable et de bouleau furent inoculées pour produire des pleurotes en huître, des pleurotes érigés, le meilleur de tous, et des shiitakés. Les bûches sont plantées dans le sol, à la verticale, sous les arbres. On dirait une installation digne d'une exposition d'art moderne.

Mais l'an dernier, aucune fructification. Devant cet échec , j'ai donc décidé de mettre mes billots par terre, à l'horizontale, pour que le bois reste plus humide.

 Finalement, ce printemps, toutes les bûches «ensemencées» de shiitakés, peu importe le moment, ont donné des champignons. Mais aucun pleurote. Pourquoi? Autre coup de fil chez Richard O'Breham. «C'est le mystère de la culture des champignons sur bûches, a-t-il répondu laconiquement. Une année, ce sont les pleurotes qui se manifestent et le printemps suivant, ce sont les shiitakés ou rien du tout. Ce sont les conditions climatiques qui déterminent probablement le succès de la culture. Évidemment, si vous voulez obtenir 10 kilos de shiitakés à chaque printemps, il vaut mieux les acheter à l'épicerie. Mais cueillir ses propres champignons, c'est un plaisir qui n'a pas de prix.»

Un dernier mot: ma culture de morilles commencée à la fin de l'été 2006, n'a pas encore donné de résultats. Je sais, il faut être patient...

 Avis donc aux amateurs dotés d'une patience à toute épreuve et en quête d'une expérience originale. On peut se procurer du mycélium sous une forme ou une autre chez Mycoflor (www.mycoflor.com) ou encore par le catalogue Horticlub (www.horticlub.com).