Ni intégrées, ni marginales, ni soumises à la tradition pas plus qu'aux modes actuelles, les oeuvres «zen» de Clodet Beauparlant se mesurent par le savoir et la créativité à l'éternel. Parlons vannerie d'art contemporain.
Ni intégrées, ni marginales, ni soumises à la tradition pas plus qu'aux modes actuelles, les oeuvres «zen» de Clodet Beauparlant se mesurent par le savoir et la créativité à l'éternel. Parlons vannerie d'art contemporain.
Un grand héron sur le point de prendre son envol attire le regard des promeneurs du chemin de Tilly. Il s'agit d'une oeuvre monumentale de Clodet Beauparlant. Peut-être la vannière la plus connue et expérimentée au pays, sinon la plus inspirée, et dont plusieurs productions cinématographique à saveur historique s'arrachent les services pour la confection d'objets et de décors.
Initiée en 1982 aux rudiments traditionnels de la vannerie par le maître français André Chaput, l'artisane poursuit son rêve depuis 16 ans sur sa terre de l'île d'Orléans où elle cultive les tiges d'osier, de hart rouge et de jonc qui serviront la fantaisie de ses créations. Une création des plus personnelles, va sans dire, loin du convenu et singularisée à souhait par l'assemblage polychrome des tiges de saule d'essences diverses. Mais aussi, surtout, parce que guidée par le désir de faire quelques expériences inusitées.
Par exemple, l'implantation d'osier en culture vivante - les végétaux tressés continuant à croître selon les formes désirées - lui a suggéré la création de grandes tourelles, de tondines et de panier-support, soit autant d'éléments pour tuteurer les plantes du jardin que pour agrémenter l'intérieur de la demeure. Par contre, des tiges fourchues, de toutes dimensions et couleurs, celles qu'on ne peut utiliser pour la confection des paniers ou autre, l'artiste s'amusera à en tirer une couvée de bestioles ailées qu'on dirait sortie des dessins d'enfants, et que l'on prendra plaisir à déposer ici et là au gré des ombres et des lumières du jardin.
Tourelles et tondines
«Les tourelles et les tondines étaient utilisées au début du siècle dernier pour protéger les plantes durant leur transport d'un continent à un autre», explique Clodet Beauparlant. Torsadées, agrémentées de motifs ou ornées d'arabesques insensées, aujourd'hui les tourelles et tondines de Clodet Beauparlant s'apparentent davantage à des sculptures contemporaines que l'on découvre au tournant du chemin à travers le jardin.
Par contre, les paniers-supports s'avèrent fort utiles pour assurer la croissance des plantes grimpantes les plus fragiles tout en laissant libre cours à l'imagination du jardinier qui aura su tresser le feuillage des plantes à travers les tiges de saule pour la réalisation d'une sculpture vivante. Cela dit, «la beauté de la vannerie traditionnelle réside dans la répétition systématique des entrelacements, de l'harmonie des formes et des motifs», explique Clodet Beauparlant.
À la fois destinées à la vivacité luxuriante du jardin ou encore pour apporter une touche personnelle à la demeure en se mariant au contemporain ou à l'ancien, les créations d'inspiration «zen» de Clodet Beauparlant s'inscrivent de plain pied dans l'esprit de notre époque de plus en plus tournée vers les produits et matériaux «naturels». On déboursera entre 40 $ et 100 $ pour le panier de son choix, 90 $ et moins pour une tourelle, une tondine ou un panier-support, enfin autour de 45 $ pour une oie ou un grand héron.
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On trouve des oeuvres de Clodet Beauparlant aux Ateliers des Tourelles, 3861, chemin de Tilly, Saint-Antoine-de-Tilly, à la Forge à Pique-Assaut, 2200, chemin Royal, Saint-Laurent, île d'Orléans et à la boutique des Jardins de Métis, 200, route 132, Grand-Métis.