D’avril à octobre, André Julien et François Richer profitent pleinement de leur aménagement extérieur. Tous les jours, ni le vent, ni la pluie, ni le froid ne les empêchent de manger dehors. Ils regardent la télé dans le confort de leur pavillon de jardin. Ils ont même aménagé une salle de bains à ciel ouvert, avec douche et lavabo, pour faire leur toilette matinale hors des murs de leur maison, à Magog.
« L’art de vivre à l’extérieur, on le pratique depuis longtemps », souligne André Julien, qui travaille de chez lui depuis 30 ans.
Son bureau, vous l’aurez deviné, se trouve dans le pavillon, équipé du wifi. Il a une vue directe sur le jardin.
Les journées grisâtres, le bruit de la pluie sur le toit de tôle du gazebo est apaisant. C’est aussi ça le bonheur.
André Julien, copropriétaire de la demeure
Ils ont découvert par hasard la maison qui est devenue la leur en 2004. Ils demeuraient sur la même rue et ne l’avaient jamais vue jusqu’à ce qu’ils fassent un détour. À vendre, la résidence de style canadien, construite en 1980, avait besoin d’amour. Ils ont vu son potentiel et ils en prennent soin depuis.
« Il n’y avait aucune fleur sur le terrain quand on l’a achetée, précise M. Julien. Chaque année, on fait des changements. On a commencé avec un petit gazebo de toile, qui est devenu un grand gazebo, installé sur des tuiles de béton texturé de couleur ardoise. On a fait faire sur mesure des rideaux transparents, qui conservent la chaleur à l’intérieur lorsqu’il fait froid et protège les meubles de l’humidité. C’est la clé. Graduellement, tant qu’à faire, on a ajouté du mobilier confortable, une télé, le wifi, une lampe chauffante, un petit frigo noir à l’allure vintage. J’ai confectionné le meuble dans lequel il se trouve à l’aide d’une ancienne palette de bois. Ce meuble est sur des roulettes pour pouvoir être déplacé lorsqu’on reçoit des amis. La table s’allonge pour qu’on puisse s’asseoir de 6 à 12 personnes tout autour. »
Travail d’équipe
Le confinement au printemps a amené le couple à acheter un téléviseur plus grand. Sinon, tout s’est relativement bien passé. « François, qui est coiffeur, en a profité pour préparer le terrain pour l’été. Il l’a raclé trois fois en avril ! On a changé les fenêtres. La maison est grande, on ne s’est pas trop pilé sur les pieds. »
Ils se divisent les tâches. « On se complète dans tout », précise André Julien, qui se décrit comme l’idéateur. Il sélectionne les vivaces et choisit où les placer, tandis que son conjoint, plus manuel, les plante.
Jardinage et partage vont de pair, constate-t-il. Au fil des ans, il a donné beaucoup de plants de vivaces à des amis et des voisins. Il en a reçu aussi beaucoup, qui lui font penser régulièrement à ceux et celles qui les lui ont offerts. « Il y a une partie de nous chez nos amis et une partie de nos amis chez nous », dit-il.
Il n’hésite pas à faire des essais, quitte à se tromper. Il privilégie les variétés de vivaces qui fleurissent longtemps, sont faciles d’entretien et résistent aux insectes. Il affectionne particulièrement les phlox et les rudbeckias.
Dans les plates-bandes, de juillet à octobre, il y a toujours de la couleur.
André Julien
« Il y a trois sortes de fleurs différentes, de hauteurs variées, qui fleurissent à différents moments », précise-t-il.
Ils se sentent en vacances chez eux, pendant la belle saison. Leur terrain d’environ 40 000 pi2 comporte des zones sauvages et de grands espaces pour des jeux extérieurs, du camping temporaire et la création d’espaces éphémères le temps d’une réception.
À trois minutes à pied de leur domicile, ils vont se baigner dans un affluent du lac Memphrémagog. Sinon, ils ont accès à une plage privée chez une voisine, devenue une amie. Le lac se trouve si près qu’ils entendent les bateaux le sillonnant, s’ils y prêtent attention. Lorsqu’ils veulent relaxer, ils ont le choix entre s’installer dans un hamac, une chaise longue sous un parasol, une balançoire judicieusement placée à l’ombre ou côte à côte près du feu.
« Pendant l’été, on part au maximum une semaine, révèle André Julien. Ce serait dommage de ne pas être ici quand le jardin est [au sommet de sa forme]. »