Au bois, au gaz ou à l'éthanol, les foyers extérieurs se multiplient sur les terrasses. Volumineux ou portatifs, ils empruntent différentes formes. Leur point commun? Ils n'ont pas leur pareil pour réchauffer l'atmosphère.

«Beaucoup de gens créent de véritables salons à l'extérieur, avec des fauteuils confortables et des tonnelles, indique Sébastien Bouchard, chef des communications au Québec chez Canadian Tire. Les décors sont beaucoup plus chaleureux qu'à l'époque où les meubles en résine de synthèse dominaient le marché!»

Le modèle Luca, qui peut servir à la fois de table, de foyer au bois et de glacière, a été particulièrement populaire ce printemps. Vendu environ 300$, il est en rupture de stock dans plusieurs magasins. «Il a dépassé les attentes, précise M. Bouchard. On s'assoit autour, comme si c'était un feu de camp. Le grillage au-dessus du feu est intéressant, car il offre une protection.»

Pour l'instant, les foyers au bois sont toujours populaires, note Sophie Arcand, coordonnatrice des communications chez Rona. «Les foyers au gaz, qui coûtent de 80$ à 299$, commencent à prendre beaucoup de place dans les villes où les foyers au bois sont interdits», indique-t-elle.

Des fabricants de foyers s'intéressent au phénomène et diversifient leur gamme de produits pour l'extérieur. C'est le cas de Napoleon, qui offre, dans sa gamme Patioflame, un modèle au gaz ressemblant à un feu de camp (environ 260$), et un autre aux lignes droites et au style épuré (environ 1300$).

«Le Patioflame linéaire se vend étonnamment bien, constate Luc Massie, directeur des ventes des magasins JC Perreault. Il est moderne et crée une belle ambiance. Comme il est au gaz, en 30 secondes, il dégage une certaine chaleur. Inodore, il s'éteint rapidement, en plus d'être sûr.

«C'est la voie de l'avenir, estime-t-il. De plus en plus de municipalités interdisent les foyers au bois, même s'ils ont des pare-feu. Et cela ira en augmentant.»

Carole Morin, propriétaire de la Boutique Chaleur, à Longueuil, vend surtout des foyers extérieurs au gaz, de marque Napoleon. «D'année en année, ils gagnent en popularité, souligne-t-elle. Les consommateurs installent des bars, des cuisines extérieures et des pergolas dans leur cour. Ce n'est pas surprenant qu'ils veuillent y mettre des foyers extérieurs, qui génèrent de la chaleur et une belle luminosité, le soir. Une fois dans la maison, les vêtements ne sentent pas la fumée!»

Cette année, la société Regency a lancé ses premiers foyers au gaz conçus pour l'extérieur. Coûtant de 1500$ à 4000$, plusieurs sont encastrés dans des tables de différentes hauteurs et dimensions. «La bombonne de gaz est dissimulée à l'intérieur du meuble, comme les barbecues, fait remarquer Mathieu Beaudry, copropriétaire de la boutique Alternatives Foyers&Décor, à Kirkland. Les foyers sont très sûrs, puisqu'une paroi de verre entoure le brûleur. S'il y a un coup de vent, les convives attablés autour du feu sont protégés.»

Photo fournie par DMF Distributions MaxiFlamme

Au gaz naturel, mais pouvant être converti au gaz propane, le Patioflame linéaire de Napoleon a un style épuré. Environ 1300$.

À l'éthanol

Les foyers à l'éthanol sont aussi de plus en plus utilisés. «Les gens veulent un vrai feu et de la chaleur, indique Josée Lefrançois, propriétaire de la Maison du bambou, à Saint-Sauveur. Les appareils à l'éthanol sont simples, ont un bon prix et ont plusieurs qualités écologiques.»

La mobilité de certains appareils, qui peuvent être employés autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, plaît aussi aux consommateurs. «C'est comme une grande chandelle, avec une grosse flamme, précise-t-elle. Les modèles de la société montréalaise Eco-Feu ont tous des parois de verre. La flamme est très active, surtout lorsqu'elle est emprisonnée dans un cylindre.»

Pour ajouter une touche de chic à leur aménagement extérieur et créer une ambiance paisible, beaucoup optent pour les foyers à l'éthanol, et n'hésitent pas à dépenser jusqu'à 800$, note Danielle Desputeau, directrice des ventes des meubles d'extérieur chez Club Piscine Super Fitness Terrebonne, qui a aussi beaucoup de succès avec les différents modèles d'Eco-Feu.

À 150$, Joy, appareil le plus populaire d'Eco-Feu, est celui qui coûte le moins cher. «Les parois de verre trempé rendent les modèles de table plus sûrs», explique Gilles-André Poupart, propriétaire de l'entreprise, qui conçoit les produits et les fait fabriquer en Chine. «Nos brûleurs peuvent fonctionner de cinq à huit heures, sans avoir à être emplis de nouveau. C'est très important, pour ne pas risquer de se brûler.»

Photo: Eco-Feu

Le modèle de table Joy, d'Eco-Feu, est doté de parois de verre trempé. Le réservoir d'éthanol est assez volumineux pour permettre à l'appareil de fonctionner pendant cinq heures, sans devoir être rempli. Environ 150$.