Lorsque leur entreprise de traiteur leur laisse un peu de répit, Nicole Beaulieu et Daniel Choquette aiment bien se la couler douce dans la rallonge qu'ils ont fait construire du côté de leur vaste cour. Désireux de vivre plus à l'extérieur, d'une option à l'autre, ils ont fini par y reconstituer l'équivalent d'un chalet tout équipé... sans les soucis d'une seconde hypothèque, des assurances et du kilométrage.

«Dans le métier que j'exerce, être loin est un handicap, explique Daniel Choquette. Ç'a été une raison de plus d'investir dans notre maison.»

 

Au début des travaux, le jour de la fête du Travail en 2008, la maison avait déjà des plans de travail et un auvent sur un patio de pavé uni. C'est ce patio qu'on voulait agrandir et transformer en rallonge. Un îlot de cuisine extérieure, avec barbecue, petit frigo et tabourets de dînette, prolongeait le patio vers la cour.

«Le grand défi, relate leur ami Pierre Sylvestre, un artisan qui se consacre l'été à la conception et à la fabrication de cuisines extérieures, a été de construire autour des meubles et de l'îlot déjà en place.»

 

Quatre pieux ont été plantés à cinq pieds dans la terre, puis on a coulé une semelle de béton avec armature d'acier et un muret d'environ un pied de haut. Les colonnes de la rallonge, en bois de charpente régulier, s'appuient sur les pieux. La toiture est en bardeaux d'asphalte à relief.

Pour isoler le plancher, on a d'abord enlevé le pavé partout sauf sous les deux comptoirs de cuisine. «Nous avons dû excaver un peu» explique M. Sylvestre. Puis on a mis de la pierre concassée, de la poussière de roche pour le nivellement, des panneaux de polystyrène, et encore un peu de poussière de roche et de sable pour remettre, enfin, le pavé. Celui-ci se prolonge sur le même niveau à l'extérieur, où il n'est pas isolé. Une petite surface devant le spa est chauffée par un câble électrique, ce qui évite d'avoir à déneiger en hiver.

Photo: François Roy, La Presse

La vaste pièce ajoutée à la maison occupe toute la largeur arrière, pour une superficie de 33 pieds par 12. Trois portes de garage vitrées tiennent lieu de mur de façade. Celle de gauche donne sur l'îlot de la cuisine extérieure, la suivante sur la piscine et celle de droite sur un spa.

Une porte dans la porte

Les trois portes de garage vitrées sont l'oeuvre des Portes Alain Bourassa, une entreprise de Mascouche qui se spécialise depuis 34 ans dans les demandes spécialisées complexes. La porte du centre contient une autre porte, piétonnière, bien pratique en hiver ou par mauvais temps. Les rails, les pentures et les renforts des portes sont peints de couleur noir antique. La même firme a fabriqué les fenêtres d'un des murs latéraux, qui se terminent avec un angle de 45 degrés pour suivre la pente du toit. Un ensemble de 21 lumières encastrées disposées entre les puits de lumière fournit l'éclairage du soir.

On s'en est tenu à trois matériaux de finition: le granit pour les comptoirs, le cèdre rouge pour les meubles et l'acier inoxydable pour les appareils.

La longue poutre d'ingénierie qui soutient le toit, au-dessus des portes de garage, a été recouverte de baguettes de cèdre rouge pour une jolie finition. Pour harmoniser, une simili-poutre avec le même fini camoufle un espace resté ouvert à la jonction du mur de brique et du nouveau toit.

Le prix de ces travaux majeurs? «Moins cher qu'un chalet...» répond M. Choquette.

Fiers de leur petit coin de paradis, les Beaulieu-Choquette y célébreront, en août prochain, le mariage de leur fille.

CARNET D'ADRESSES

Pierre Sylvestre: grilconcept@videotron.ca

Les portes Alain Bourassa: www.portesbourassa.com

Photo: François Roy, La Presse

La cuisine de la rallonge est entièrement équipée, avec ses deux plans de travail et ses armoires à vaisselle et à verrerie. On y trouve un évier, un lave-vaisselle, un micro-ondes, une machine à glace et... une télévision encastrée. La cuisson se fait dans l'îlot extérieur.