Elle n'est pas encore en vente que déjà elle suscite la jalousie chez ses cousines. Les nouvelles échinacées ont beau rivaliser d'éclat, en matière d'originalité, il est difficile de faire mieux que la «Green Envy», du moins jusqu'à maintenant.

Elle n'est pas encore en vente que déjà elle suscite la jalousie chez ses cousines. Les nouvelles échinacées ont beau rivaliser d'éclat, en matière d'originalité, il est difficile de faire mieux que la «Green Envy», du moins jusqu'à maintenant.

Légèrement repliés vers l'intérieur, ses pétales sont vert tendre, mais la partie située au centre de la fleur est rose foncé ou rose pâle. Plus la fleur prend de l'âge, plus la couleur rose s'étend, couvrant jusqu'au tiers du pétale. La plante atteint environ 90 cm. 

Difficulté de production ou coup de marketing, «Green Envy» se laisse déjà désirer. Elle a été lancée officiellement en 2005, mais on ne trouvait encore aucune plante sur le marché canadien cette année. En 2007, seulement 3000 plants seront offerts en Amérique du Nord, dont 1000 au Canada. Inutile de dire qu'à peine quelques centaines seront disponibles sur le marché québécois. Si la chose vous intéresse, je vous conseille d'entrer en contact rapidement avec votre pépiniériste pour faire vos réservations.

La plante se vendra autour de 30 $. À moins que vous ne préfériez attendre une autre année. En effet, la production prévue pour le printemps 2008 est de 90 000 plants pour l'ensemble du continent. Mais l'engouement suscité par «Jalousie verte» est tel que déjà plus de 75 % des plants ont été vendus à des grossistes. Par contre, la nouvelle échinacée devrait être alors offerte un peu partout au Québec. Nous verrons bien si l'enthousiasme des grossistes sera partagé par les consommateurs. Autre situation inusitée, le créateur de «Green Envy» est un jardinier amateur américain du nom de Mark Veeder, une personnalité reconnue dans le monde de la publicité aux États-Unis.

Sa firme EventQuest organise de grands événements médiatiques pour des clients comme le SuperBowl, les Academy Awards, Samsung, Smirnoff ou encore Mercedes Benz. Spécialiste de la mise en marché, Mark Veeder a expliqué à La Presse que la rareté de la plante était attribuable à des difficultés de production et non pas à une stratégie de marketing. Se qualifiant lui-même de maniaque du jardinage (obsessive gardener), M. Veeder, résidant de l'État de New York, a découvert «Green Envy» dans son jardin, il y a six ans. Une mutation, estime-t-il. Mais la mutante ne conserve ses caractères génétiques que si elle est clonée.

Après plusieurs essais, plus ou moins fructueux, dans des laboratoires américains afin de la multiplier par culture de tissus, le jardiner a confié sa petite merveille à une firme néerlandaise qui a réussi à la reproduire à grande échelle. Maintenant, il faut que les plantules prennent de l'âge pour atteindre une taille suffisante pour être plantées avec succès au jardin. Je vous en reparle l'été prochain.