«Les gens vont devoir apprendre à supporter les pissenlits durant quelques semaines chaque printemps», philosophe Marc Boislard, responsable des espaces verts pour la Commission des champs-de-bataille, c'est-à-dire les plaines d'Abraham.

«Les gens vont devoir apprendre à supporter les pissenlits durant quelques semaines chaque printemps», philosophe Marc Boislard, responsable des espaces verts pour la Commission des champs-de-bataille, c'est-à-dire les plaines d'Abraham.

«Dans certains secteurs des Plaines, il y a parfois beaucoup de pissenlits. Puis l'entrepreneur responsable de l'entretien des pelouses arrive avec ses tondeuses et l'instant d'après, il n'y a plus rien», rappelle M. Boislard.

C'est ce que, du côté du ministère des Transports du Québec, on appelle «la tonte sélective». Autant sur les Plaines qu'en bordure des autoroutes, il y a maintenant plus de quatre ans qu'on n'utilise plus de pesticides pour détruire les mauvaises herbes.

Une pratique à laquelle les consommateurs ont été obligés de se résigner eux aussi, ce printemps. «Les gens nous en demandent tous les jours, mais ce n'est plus disponible», explique Marcel Breton, un commis de quincaillerie du boulevard Pie-XI à Val-Bélair, à propos des engrais avec herbicide qui rendaient les pelouses tellement jolies dans le passé...

Même discours du côté de la Ville de Québec, où on préconise désormais des tontes plus fréquentes pour contrôler les mauvaises herbes.

«Une belle pelouse implique aussi que le sol qui la supporte soit de bonne qualité. Il faut s'assurer que le pH est neutre, que le terrain est bien aéré et que des engrais organiques sont utilisés aussi souvent que nécessaire», d'ajouter Marc Boislard.

En fait, tous les responsables de grands espaces verts semblaient unanimes à reconnaître que le vrai problème de mauvaises herbes, c'est la présence d'herbe à poux.

«Pour les personnes qui ont des allergies, l'herbe à poux constitue un fléau», a-t-on décrété récemment dans le contexte d'un colloque commandité par la Ville de Québec et organisé par l'Association des responsables d'espaces verts du Québec. Des représentants des gouvernements et de la plupart des grandes villes du Québec y étaient.

Les participants à ce colloque ont été rassurés, dit-on, quand on leur a appris qu'il existe maintenant sur le marché un herbicide tout à fait naturel qui permet d'exterminer efficacement l'herbe à poux.