Cette année, ces oiseaux ont été particulièrement nombreux puisqu'un observateur en a compté une soixantaine aux cours des dernières semaines sur cette rivière, notamment en aval de Saint-Jean-sur-le-Richelieu. On pouvait encore en observer ces derniers jours, du moins sur le fleuve Saint-Laurent, en face de l'usine Pratt & Withney de Longueuil, où j'ai eu le plaisir d'en voir quelques-uns, jeudi dernier. Avec son bec noir, son long cou dressé, son plumage d'un blanc immaculé, son envergure d'ailes d'environ deux mètres et son poids de sept kilos, le cygne siffleur passe rarement inaperçu. Et pour les amateurs de photographie comme Marcel Gauthier, d'Iberville, qui nous présente le magnifique cliché ci-contre, il s'agit d'une occasion à ne pas rater.

Cette année, ces oiseaux ont été particulièrement nombreux puisqu'un observateur en a compté une soixantaine aux cours des dernières semaines sur cette rivière, notamment en aval de Saint-Jean-sur-le-Richelieu. On pouvait encore en observer ces derniers jours, du moins sur le fleuve Saint-Laurent, en face de l'usine Pratt & Withney de Longueuil, où j'ai eu le plaisir d'en voir quelques-uns, jeudi dernier. Avec son bec noir, son long cou dressé, son plumage d'un blanc immaculé, son envergure d'ailes d'environ deux mètres et son poids de sept kilos, le cygne siffleur passe rarement inaperçu. Et pour les amateurs de photographie comme Marcel Gauthier, d'Iberville, qui nous présente le magnifique cliché ci-contre, il s'agit d'une occasion à ne pas rater.

On compte deux espèces de cygnes indigènes sur le continent, le rare cygne trompette, dans l'Ouest, réintroduit au cours des récentes années autour des Grands Lacs (la population globale est estimée à environ 17 000 oiseaux), et le cygne siffleur, de loin le plus abondant. Mais, curieusement, faute de recherche, cet oiseau reste méconnu à bien des égards, indique le site Internet Birds of North America on Line, la version informatique de l'ouvrage monumental Birds Of North America, publié il y a quelques années.

Appelé Tundra swan en anglais, le cygne siffleur se divise en deux populations distinctes. Celle de l'Ouest niche en partie en Alaska et dans les îles Aaléoutiennes (autour de 60 000 individus). Elle hiverne sur la côte du Pacifique, de l'île de Vancouver jusqu'en Californie. La population de l'Est comprend aussi des oiseaux qui nichent dans le nord de l'Alaska et du Yukon, de même que les cygnes qui se reproduisent dans le nord des Territoires du Nord-Ouest, du Manitoba et de l'Ontario ou sur la terre de Baffin. Le territoire de nidification s'étend aussi sur le versant ouest de la Baie d'Hudson, en Ontario, et dans la partie ouest du Grand-Nord québécois.

Les oiseaux de l'Alaska, du Yukon et des Territoires doivent traverser le continent d'ouest en est pour hiverner. Selon le site de nidification, il s'agit d'un périple d'au moins 6000 km, un voyage qui leur permettra de rejoindre leurs congénères dans les aires d'hivernage situés le long de la côte atlantique. Le gros des troupes se retrouve surtout en Caroline du Nord, où hivernent 75 % des 100 000 individus qui composent cette population. Certains oiseaux passent aussi l'hiver sur la rive sud du lac Érié.

Une vie familiale intense

Même si elle est toujours contestée, plusieurs États américains, autant dans l'Est que dans l'Ouest, autorisent une chasse limitée au cygne siffleur. Bon an mal an, les chasseurs en abattent autour de 3000 dans l'Est et un millier dans l'Ouest. On estime toutefois que la récolte attribuable au braconnage et à la chasse de subsistance pratiquée dans le nord par les autochtones est probablement de deux à trois fois plus importante. L'espèce est protégée au Canada.

Si la hausse de la population au cours des dernières décennies et les dommages causés par les cygnes aux récoltes (notamment en mangeant des jeunes pousses au printemps) ont été invoqués pour permettre la chasse, les scientifiques estiment que les grands palmipèdes font peu de tort à l'agriculture. Selon eux, l'oiseau se contente de manger les restes de céréales dans les champs lors de sa période migratoire ou dans les aires d'hivernage. Dans le Nord, le régime alimentaire est surtout constitué de plantes, en grande majorité d'origine aquatique, et dans une moindre mesure de petits mollusques.

D'une longévité pouvant atteindre 21 ans, le cygne siffleur est monogame et mène une vie familiale intense. Non seulement se déplace-t-il toujours en famille, mais les jeunes de l'année restent avec leurs parents jusqu'à leur prochaine période de nidification. Les oiseaux se reproduisent vers l'âge de 5 ans et chaque couple produit trois à cinq oeufs, vers la fin juin. L'incubation d'une trentaine de jours est assurée par le mâle et la femelle et les oisillons prennent leur envol environ 65 jours après leur naissance.

Un cygne adulte est peu embêté par les prédateurs si ce n'est les chasseurs. Par contre, les oeufs et les oisillons sont souvent la proie de renards, de labbes parasites, de goélands, de l'aigle royal ou encore des ours bruns, selon la région.

Rappelons que le cygne siffleur doit son nom au bruit de ses ailes en vol et non à son cri. Sa vitesse de croisière est de 80 km/h. Son cri très grave n'a rien d'ailleurs d'un sifflement. Lorsqu'il voyage en regroupements importants, le concert cacophonique peut se faire entendre sur une très grande distance.

LE CARNET D'OBSERVATION

Délicieuses arachides


Le printemps se fait de plus en plus sentir dans mon patelin. Les merles ont commencé à chanter en fin de journée, un pic flamboyant s'est manifesté, les carouges sont plus en voix que jamais et les quiscales commencent à faire leurs nids. Parlant de quiscales, j'ai eu la surprise de constater récemment que depuis leur arrivée, ces oiseaux appréciaient beaucoup les arachides en écale que je destinais aux geais bleus et aux corneilles. Je savais que l'été, les quiscales chipent des arachides et qu'ils les trempent dans l'eau afin de ramollir l'écale pour les dénuder. De toute évidence, ils arrivent facilement à extirper les cacahouètes de leur enveloppe autrement.

Conférences sur les perroquets

L'Association des amateurs de perroquets vous invite aujourd'hui à venir vous renseigner sur les perroquets hybrides (croisements entre perroquets de diverses espèces), un sujet qui reste encore controversé. Les conférencières Michelle Aubin, propriétaire du Jardin d'oiseaux exotiques Icare à Roxton Pond, et Josée Bermingham, éditrice du magazine Parrot Life, parleront également de la psychose de la grippe aviaire et tenteront de rassurer les propriétaires d'oiseaux de compagnie. Le rendez-vous a lieu à 14h, au Centre Saint-Mathieu, 7110, 8e Avenue (métro Saint-Michel). Les frais d'entrée sont de 7 $. Info (répondeur): (514) 990-7639.

Vient de paraître

Johanne Vaillancourt, spécialiste du comportement des psittacidés, vient de publier un ouvrage intéressant sur les oiseaux de compagnie intitulé La tripolarité comportementale du perroquet. En dépit du titre rebutant, l'ouvrage est accessible à tous les amateurs désireux d'apprendre les notions de base en matière de comportement. Il faut savoir notamment que le perroquet est une proie dans son milieu naturel, une situation qui explique une foule d'agissements lorsque l'oiseau est en captivité. L'ouvrage laisse toutefois le lecteur sur sa faim, une faim qui sera comblée, nous promet l'auteure, par la parution de plusieurs autres titres sur le même sujet. Mais l'ouvrage à venir serait plus utile si elle nous offrait un condensé de ses connaissances. Le volume est offert dans les animaleries.

Dans un registre très différent, voici une réédition revue et augmentée de l'Initiation à l'observation des oiseaux du photographe Michel Sokolyk, publiée aux Éditions de l'Homme, un excellent ouvrage à offrir à un néophyte ou à un jeune qui veut découvrir ce monde fascinant. On y trouve un peu de tout, des types de mangeoires au choix des jumelles en passant par des fiches sur 200 espèces d'oiseaux et la présentation de quelques sites d'observation, le tout illustré de plus de 400 photos.

Par ailleurs, la maison Broquet vient de lancer un autre guide d'identification (les guides Peterson et celui de la National Geographic Society ont aussi été publiés chez cet éditeur), un ouvrage de 464 pages signé par la photographe Suzanne Brûlotte qui compte déjà quelques titres sur les oiseaux chez Broquet. Les oiseaux du Québec présente autour de 1200 photos qui ont aussi nécessité la collaboration d'une soixantaine de photographes. On y traite de 326 espèces regroupées selon la taille, une méthodologie inusitée propre à l'auteure. Le nouveau guide nous présente aussi une introduction à l'observation de même qu'un glossaire court mais pertinent.