Mais le plus populaire du groupe est ce magnifique harfang mâle tout de blanc vêtu qui s'est installé, au cours de la dernière semaine de mars, près de l'autoroute 30, à deux pas du boulevard Clairevue, à Saint-Bruno. La grande chouette nordique semble d'ailleurs apprécier la compagnie. Peu farouche, elle se laisse parfois approcher à quatre ou cinq mètres, au grand bonheur des photographes amateurs. D'ailleurs, des centaines d'observateurs lui ont rendu visite, causant même des problèmes de stationnement le long de la route.

Mais le plus populaire du groupe est ce magnifique harfang mâle tout de blanc vêtu qui s'est installé, au cours de la dernière semaine de mars, près de l'autoroute 30, à deux pas du boulevard Clairevue, à Saint-Bruno. La grande chouette nordique semble d'ailleurs apprécier la compagnie. Peu farouche, elle se laisse parfois approcher à quatre ou cinq mètres, au grand bonheur des photographes amateurs. D'ailleurs, des centaines d'observateurs lui ont rendu visite, causant même des problèmes de stationnement le long de la route.

L'ornithologue amateur Pierre Bannon raconte par exemple que, dimanche matin vers 7 h, lors de son passage dans le secteur, ils étaient au moins 25 personnes à observer le rapace. À son retour vers 17 h, il en comptait une cinquantaine. Il suffit de jeter un coup d'oeil au site Internet sur les oiseaux rares du Québec (www.oiseauxrares.qc.ca) pour constater à quel point ce représentant de l'emblème aviaire du Québec a été littéralement mitraillé au cours de son séjour (qui se poursuivait toujours jeudi dernier).

Rappelons que les harfangs des neiges font souvent irruption dans le sud du Québec. Habituellement, croit-on, lorsque la nourriture se faire rare dans le Grand Nord, notamment quand la population de lemmings décline. Toutefois, de nombreuses études n'ont pas permis de valider rigoureusement cette hypothèse, d'autant plus que le cycle vital des lemmings est irrégulier et varie de région en région. On ignore aussi la raison des grandes invasions qui surviennent parfois presque simultanément dans tout le Canada. Certains chercheurs estiment que les conditions climatiques sont probablement en cause.

Le harfang cherche habituellement les endroits ouverts comme les champs, un milieu qui rappelle le paysage de la toundra, son territoire de chasse qui lui est habituel. Il nous quitte normalement vers la mi-avril.

Son régime hivernal varie selon les proies qu'il trouve. Une étude réalisée dans le Maine montre que dans cet État, le rapace mange, par ordre d'importance, des souris, des rats, des lièvres et des passereaux, un menu qui doit être similaire en territoire québécois. Par contre, en Colombie-Britannique, les canards et les grèbes figurent le plus souvent à son tableau de chasse.

Le harfang des neiges est une espèce de la toundra, et il est présent aussi bien en Amérique du Nord qu'en Europe et en Asie. L'oiseau compte peu d'ennemis naturels, si ce n'est l'homme- notamment les Inuits, qui le mangent depuis la nuit des temps.

D'ailleurs, la plus vieille représentation rupestre préhistorique d'un oiseau dûment identifiable est un harfang des neiges.

On peut voir l'esquisse d'un couple avec ses petits sur une des parois de la grotte des Trois-Frères, en France, un dessin qui remonte à l'époque où l'Europe était soumise à un climat glaciaire, il y a environ 10 000 ans.

Découverte en 1914, cette caverne compte de nombreuses peintures, dont plusieurs rennes et bisons, ainsi que divers personnages.