Le colibri d'Anna vit carrément sur la côte ouest de l'Amérique du Nord, de la Californie jusqu'à la hauteur de Vancouver et, occasionnellement, il étire son territoire jusqu'en Alaska.

Le colibri d'Anna vit carrément sur la côte ouest de l'Amérique du Nord, de la Californie jusqu'à la hauteur de Vancouver et, occasionnellement, il étire son territoire jusqu'en Alaska.

Comment se fait-il que ce petit oiseau, qui fait à peine 10 cm de long, se retrouve chez nous en plein hiver? La seule explication qui paraît logique, c'est que l'oiseau a été entraîné par les forts vents qui ont alimenté le grand nombre de tornades que nous avons connues à l'automne. Pris dans le tourbillon, l'oiseau a abouti à Montmagny, très loin de ses terres d'origine.

M. Bernier a observé la présence du colibri d'Anna, une petite femelle, durant neuf jours. La présence de l'oiseau a attiré des dizaines de visiteurs qui venaient de partout. Plus de 200 personnes ont signé le registre que M. Bernier avait laissé près de ses mangeoires.

Pour donner les meilleures chances de survie à son visiteur, M. Bernier avait installé une ampoule qui chauffait le liquide de l'abreuvoir à colibri et, en dessous, une boîte isolée dans laquelle il pourrait se réchauffer.

L'oiseau venait se nourrir régulièrement, mais il n'utilisait pas l'abri, préférant la haie de cèdres qui borde la propriété de M. Bernier.

Le 24 au matin, je me suis rendu à Montmagny dans l'espoir moi aussi de l'observer et de le photographier, mais le colibri n'était pas au rendez-vous. Plus tôt, M. Bernier avait repéré une pie grièche qui vraisemblablement en a fait son déjeuner. C'est une explication, mais on ne saura jamais s'il est tout simplement parti ou mort autrement.

M. Bernier a inspecté minutieusement les alentours et n'en a trouvé aucune trace. De toute façon, le colibri était voué à une mort certaine. Il n'aurait pas pu survivre à notre hiver rigoureux.

Ceux qui ont Internet et qui veulent voir le colibri d'Anna peuvent se rendre au site www.aqgo.qc.ca. En cliquant sur Oiseaux rares, en haut à droite, vous aurez accès à quelques excellentes photos qui nous le montrent très bien.

Cette semaine, je vous offre le dernier tableau de la série sur les graines, les arbres et les fleurs qui peuvent attirer les oiseaux dans votre cour. Il est consacré aux plantes vivaces qui produisent des fruits, aux plantes grimpantes et aux vivaces qui intéressent particulièrement les colibris.

C'est avec l'aimable permission de la Fondation de la faune que je vous offre ce tableau et, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous rendre dans le site Internet de la Fondation, au www.fondationdelafaune.qc.ca. Vous cliquez sur Publications et vous pouvez télécharger trois dépliants qui s'intitulent Faites la cour aux oiseaux. C'est gratuit!