L'an dernier, le 2 juin, les oiseaux des trois colonies du territoire gouvernemental, situé dans les Prairies, au sud de la frontière du Manitoba, avaient tous quitté les lieux du jour au lendemain, laissant dernière eux oisillons et oeufs non éclos. Imaginez, autour de 29 000 oiseaux disparus sans crier gare et sans qu'on puisse les retracer. Le mystère n'est toujours pas résolu, selon David Bolin, directeur adjoint de la réserve.

L'an dernier, le 2 juin, les oiseaux des trois colonies du territoire gouvernemental, situé dans les Prairies, au sud de la frontière du Manitoba, avaient tous quitté les lieux du jour au lendemain, laissant dernière eux oisillons et oeufs non éclos. Imaginez, autour de 29 000 oiseaux disparus sans crier gare et sans qu'on puisse les retracer. Le mystère n'est toujours pas résolu, selon David Bolin, directeur adjoint de la réserve.

Heureusement cette année, à la fin d'avril, les grands pélicans d'Amérique sont revenus sur place, au grand bonheur des autorités de la réserve, qui, soit dit en passant, avait été créée en 1908 justement pour protéger les derniers pélicans ayant échappé aux chasseurs de plumes. Il faut dire que cet oiseau spectaculaire, un des plus gros du continent, est une des principales attractions touristiques de l'endroit.

Mais à leur arrivée ce printemps, les reproducteurs n'étaient plus que 18 000. La période reproduction s'est déroulée normalement jusqu'à la mi-juin. Dans une des colonies, on découvre alors que la presque totalité des jeunes meurt sans qu'on sache pourquoi. Dans les jours qui suivent, la plupart des adultes quittent la colonie, ne laissant sur place que les rares parents ayant encore des becs à nourrir. Une quinzaine de jours plus tard, le 4 juillet, au cours d'une période de vents violents, de pluies abondantes et probablement de grêle, indique M. Bolin, les petits commencent à mourir en grand nombre dans les deux autres colonies, qui sont abandonnées à leur tour.

Que s'est-il passé? zNous n'avons pas de réponse, dit M. Bolin. La maladie, le mauvais temps ou quoi encore? On ne sait pas. Comme l'an dernier, le comportement des oiseaux est probablement le résultat de plusieurs facteurs. Mais allez savoir lesquels !»

Le directeur adjoint explique qu'il s'agit peut-être d'une zcorrection naturelle». Il y a quelques années, quand les étangs étaient nombreux dans les Prairies, la nourriture est devenue abondante pour les pélicans, qui se sont rapidement multipliés. Puis les points d'eau sont devenus plus rares à cause des sécheresses. La désertion des colonies, cette année et l'an dernier, s'inscrit peut-être dans un phénomène naturel de baisse de population, fait-il valoir.