Très bien équipé, ce centre, l'équivalent d'un hôpital universitaire, traite évidemment tous les oiseaux de compagnie, dit Isabelle Langlois, spécialiste en médecine aviaire et l'une des responsables de la clinique. On y dispose même d'un appareil de résonance magnétique.

Très bien équipé, ce centre, l'équivalent d'un hôpital universitaire, traite évidemment tous les oiseaux de compagnie, dit Isabelle Langlois, spécialiste en médecine aviaire et l'une des responsables de la clinique. On y dispose même d'un appareil de résonance magnétique.

Plusieurs pensionnaires de jardins zoologiques ou du Biodôme de Montréal lui ont été confiés jusqu'à maintenant. «Nous soignons les oiseaux, bien sûr, mais aussi une foule d'autres bestioles, du poisson à l'iguane en passant par le python ou même le cochon vietnamien.»

Pour joindre le vétérinaire de garde, qui fixera un rendez-vous si besoin en est, il suffit de composer le numéro suivant: (514) 345-8521, poste 1-8111. Les frais sont de 80$, mais peuvent augmenter si le cas est complexe et exige des soins particuliers. Pour obtenir un rendez-vous en semaine, il faut composer le: (450) 773-8521, poste 8111. Votre préféré sera accueilli par des étudiants, puis soumis à l'examen d'un vétérinaire expérimenté. Les frais sont de 45$, mais les cas envoyés par d'autres praticiens sont habituellement plus coûteux en raison de la complexité du diagnostic et des soins.

Vapeurs mortelles

Ce ne sont d'ailleurs pas tous les propriétaires qui font soigner leurs oiseaux malades. Plusieurs préfèrent recourir à l'euthanasie au lieu d'investir pour les traiter, surtout dans le cas de petits oiseaux peu coûteux. Bon nombre sont aussi inconscients des dangers qui guettent leur préféré à la maison. Or, les incidents peuvent être nombreux, indique la Dre Langlois. Cette semaine, par exemple, deux calopsittes élégantes (cockatiel) sont mortes en quelques heures après que leur propriétaire eut vaporisé une substance imperméabilisante sur un vêtement dans la pièce où elles se trouvaient. Un des petits perroquets a été soigné à la clinique, mais il était trop tard pour le sauver.

Il faut se méfier aussi des poêles en Téflon surchauffées, qui dégagent un gaz provoquant des hémorragies pulmonaires mortelles, ou encore de la plupart des produits en aérosol. Les chandelles odorantes, les papiers hygiéniques et mouchoirs de papier parfumés ont aussi provoqué la mort de plusieurs oiseaux. À ce sujet, on peut consulter l'excellent site Internet: www.parrotparrot.com.

Attention aussi à certaines plantes, comme les philodendrons, les dieffenbachias et même les lis (notamment les lis de Pâques), qui provoquent des brûlures importantes à la langue des oiseaux.

L'avocat peut également s'avérer fatal pour plusieurs espèces. Isabelle Langlois se souvient d'un perroquet mort empoisonné après avoir mangé du guacamole. Autre danger: une plume en formation (plume de sang) qui brise ou est coupée accidentellement provoque un épanchement sanguin mortel si la blessure n'est pas traitée immédiatement. Il faut alors exercer une pression sur la blessure pour faire cesser l'hémorragie et amener la victime chez le vétérinaire rapidement. «Tout oiseau qui ne semble pas en forme et se tient dans le fond de sa cage devrait être examiné par un vétérinaire dans les plus brefs délais, insiste-t-elle. Habituellement, le problème est urgent.»

Signalons que si les vétérinaires spécialisés dans les soins aux oiseaux exotiques ne pratiquent pas de médecine d'urgence, certaines cliniques privées offrent un service d'appel en tout temps. Dans la région métropolitaine, les oiseaux qui exigent des soins immédiats en dehors des heures normales, sont souvent confiés au Centre vétérinaire DMV, de Lachine (514-633-8888; sans frais 1-800-463-8555). L'état de l'oiseau y sera stabilisé et le patient sera ensuite confié à une clinique spécialisée dès que possible.