«Vous pouvez à présent ou avant que le sol ne gèle installer vos poteaux ou vos clôtures à neige», pense Sébastien Mercier, gérant de la section commerciale intérieure du Centre Jardin Paradis de Québec.

«Vous pouvez à présent ou avant que le sol ne gèle installer vos poteaux ou vos clôtures à neige», pense Sébastien Mercier, gérant de la section commerciale intérieure du Centre Jardin Paradis de Québec.

Mais pour envelopper vos végétaux, c'est une autre paire de manches. «Attendez que le sol soit gelé et les feuilles tombées», recommande, de son côté, le chroniqueur horticole Larry Hodgson.

«Disposez les protections de manière à ce qu'il y ait une circulation d'air. Une mauvaise aération peut entraîner des problèmes de moisissures et de maladies», peut-on lire dans la dernière édition du guide Botanix.

Inventoriez d'abord vos arbustes non rustiques. Comme ils sont destinés aux zones de rusticité 5 ou 5B par opposition à 4B pour la région de Québec, ils sont vulnérables. «Il faut absolument les aider à passer l'hiver, plaide M. Mercier. On préservera leurs racines du froid au moyen d'un paillis de 10 à 15 cm. À moins qu'on ne préfère des feuilles mortes déchiquetées», trouve-t-il.

Puis, on couvrira l'écorce de leur tronc au moyen d'une bande de plastique spiralée et trouée pour les préserver, sous la neige, de l'attaque des petits rongeurs.

«Même les végétaux rustiques acclimatés peuvent être tourmentés par les rongeurs. On le sait d'après l'aspect du tronc ou de la tige. Si c'est le cas, la spirale sera de nécessité. On l'enfouira même légèrement dans le sol», continue M. Mercier.

De plus, il faudra dresser une clôture à neige autour d'eux, la border d'une couverture géotextile (Arbotex) en laissant 2 po d'ouverture au sol pour l'aération. Pour tous les arbustes rustiques, durant les deux ou trois premières années suivant leur mise en terre, on fera de même. On prendra spécialement égard à ceux qui sont aux abords de la rue.

Quant à la protection du gazon contre les sels de déglaçage, on disposera sur la bande gazonnée riveraine de la rue ou de l'entrée de garage une couverture hivernale verte (Soltex).

Près de la maison, sous la corniche, on vêtira d'un filet les conifères à branches fragiles. «Cela au cours des premières années consécutives à leur plantation», insiste M. Mercier.

Autrement, selon Larry Hogson, on pourra les ligoter, sans trop serrer, avec une corde de jute. Ensuite, on les tuteurera derrière pour éviter qu'ils ne ploient par devant.

«En fait, n'enveloppez pas vos conifères. Après tout, vous les avez choisis et plantés pour que vous puissiez les admirer à longueur d'année», exhorte Larry Hodgson.

Par contre, si un jeune conifère est exposé au vent dominant - du nordet, par exemple - , interposez une barrière brise-vent. Pour ce, il suffit de planter plusieurs poteaux et d'y apposer une natte de géotextile.

Quand aux arbustes à feuilles persistantes tels les rhododendrons ou les azalées, il faut les entourer ou de piquets ou d'une clôture à neige. On y fixera une membrane d'Arbotex de telle sorte qu'elle ne fasse qu'effleurer l'extrémité des branches. Ainsi, les feuilles ne seront pas brûlées par le vent. On couvrira tout de même la tête de l'ouvrage pour que la neige ne s'incruste pas dans l'ouverture.

Taille d'automne

Il y a des particuliers qui sont persuadés du bien-fondé de tailler leurs arbustes l'automne, constate M. Mercier. D'après lui, ceux-là feraient mieux de s'informer auprès du conseiller de leur centre jardin pour savoir comment et à quel moment le faire. «Il arrive que des gens, lors d'une taille d'automne, suppriment par mégarde des boutons floraux. Durant la saison végétative suivante, ils sont bouleversés de constater que leurs arbustes ne fleurissent pas assez», met-il en garde.

Par ailleurs, si on a taillé un végétal ligneux après juillet, de nouvelles pousses auront surgi qui n'auront pas eu le temps de durcir. Conséquemment, elles seront très sensibles au froid. De même, si on a mis du compost durant la même période. Il en aura sans doute résulté une nouvelle poussée de croissance aussi inopportune que vulnérable.

Parmi les précautions à prendre dans la perspective de l'hiver, il est également conseillé de gorger d'eau le sol entourant les arbustes à feuilles caduques. Si les pluies d'automne ne sont pas suffisantes, naturellement.

«Il est pertinent aussi de le faire pour les conifères avant que le sol ne gèle. De plus, on peut vaporiser ceux qui sont exposés aux grands vents d'un antitranspirant comme le Wilt-Pruf pour empêcher la brûlure des aiguilles», préconise Larry Hodgson.

Au printemps, conclut M. Mercier, il y a aussi un moment pour enlever les «protections». On s'exécutera une fois la neige complètement fondue et les gels terminés.

«En outre, pour éviter aux plantes des coupes de soleil ou des chocs thermiques, on le fera par temps nuageux», insiste-t-il.