L'observation des grands palmipèdes constitue une part importante de cet impact, soit 19 millions. À cela s'ajoutent cinq millions de revenus directs et indirects provenant des festivals et centres d'interprétation consacrés aux oies.

L'observation des grands palmipèdes constitue une part importante de cet impact, soit 19 millions. À cela s'ajoutent cinq millions de revenus directs et indirects provenant des festivals et centres d'interprétation consacrés aux oies.

Même si les chasseurs ne sont plus que quelques milliers à sortir leurs fusils, la chasse représente 21% des retombées économiques totales, ce qui est toutefois trois fois moins que celles attribuables à l'observation des oiseaux. Une manne blanche pour plusieurs régions, principalement Montmagny. Près de 100 000 visiteurs s'y rendent annuellement dans ce but précis. Ces amateurs vont habituellement au Festival de l'oie blanche qui accueille 113 000 personnes additionnelles.

Par ailleurs, la région de Baie-du-Febvre, sur la rive sud du lac Saint-Pierre, attire 75 000 observateurs; la réserve du Cap-Tourmente, 55 000, et le parc national de Plaisance, dans l'Outaouais, réputé pour ses grandes concentrations de bernaches au printemps, autour de 10 000. Signalons aussi que le centre d'interprétation de Baie-du-Febvre et celui des battures de Saint-Fulgence, au Saguenay, accueillent chacun 6000 visiteurs annuellement alors que l'affluence au Centre des migrations de Montmagny est de 4000.

Mais le passage des oies a aussi un coût. Les dommages annuels causés par le broutement des champs, au printemps, sont évalués à 850 000$, ce qui comprend les activités visant à effaroucher les oiseaux. De plus, la gestion et les études menées par les chercheurs du Service canadien de la faune et d'autres organisations occasionnent des dépenses de 710 000$ par année. La présence des oies génère donc 20 fois plus de revenus que de dépenses.

Voilà donc les grandes lignes d'une étude d'impact socioéconomique sur l'oie blanche et la bernache du Canada menée par le groupe Genivar pour le compte d'Environnement Canada, qui a été remise vendredi aux membres du Comité de gestion intégrée de la grande oie des neiges. Ce comité est formé de représentants de ministères et d'organismes intéressés par la gestion de ces espèces, notamment l'Union des producteurs agricoles, l'Association québécoise des groupes d'ornithologues, la Fédération québécoise de la faune et plusieurs pourvoyeurs de chasse. À cette rencontre, des scientifiques ont fait part de leurs recommandations pour les 10 prochaines années en matière de gestion de l'oie blanche. Celles-ci devraient être rendues publiques au cours de la semaine.

Selon l'étude, le transport et l'hébergement (11 millions) viennent en tête de liste des dépenses des observateurs d'oiseaux. L'achat d'équipement représente 7,7 millions. Dans le cas de la chasse, les dépenses de matériel prédominent.

Même si l'étude porte sur les deux espèces, il va sans dire que l'impact économique de l'oie blanche est beaucoup plus important que celui de la bernache, ne serait-ce qu'en raison de sa population plus dense.