Dans une lettre envoyée récemment au Service canadien de la faune, l'organisme fait valoir que cette chasse s'est avérée un désastre économique pour la municipalité en raison d'une baisse considérable de fréquentation du grand public, particulièrement au printemps dernier. Cette situation a entraîné une chute importante des revenus des commerces locaux et du Centre d'interprétation.

Dans une lettre envoyée récemment au Service canadien de la faune, l'organisme fait valoir que cette chasse s'est avérée un désastre économique pour la municipalité en raison d'une baisse considérable de fréquentation du grand public, particulièrement au printemps dernier. Cette situation a entraîné une chute importante des revenus des commerces locaux et du Centre d'interprétation.

«Les visiteurs se plaignent de la diminution importante des oies. Depuis qu'elles sont traquées sur le territoire, elles quittent la région, a expliqué à La Presse le maire de la municipalité, Claude Biron. Elles s'en vont dans le coin de Victoriaville ou encore dans les aménagements de la rive nord du lac, des endroits où elles ont la paix.»

Toutefois, selon certaines sources scientifiques, la chasse printanière pourrait être maintenue au moins une autre année puisque la population est encore jugée relativement élevée. Cette chasse vise à réduire le nombre d'oiseaux. Elle serait aussi poursuivie parce que les Américains tardent à appliquer les mêmes mesures de contrôle sur leur territoire, comme cela était prévu depuis quelques années. Mais les obstacles politiques ont bloqué jusqu'à maintenant tous les projets en ce sens.

Les scientifiques estiment, par ailleurs, que si le tableau de chasse n'avait pas augmenté au cours des récentes années, notamment grâce à cette chasse printanière, la population d'oies atteindrait aujourd'hui les deux millions d'individus, deux fois plus qu'à l'heure actuelle. Si bien que les torts causés à l'agriculture seraient plus considérables. Quant aux sites de nidification dans le Grand-Nord, ils seraient probablement altérés à cause de la surpopulation.

Rappelons que le nombre d'oies des neiges était de 25 000 en 1965. La chasse printanière a débuté en 1999. Actuellement, seulement 4000 chasseurs y participent pour une récolte de 35 000 oiseaux en 2005. L'automne dernier, 66 000 oies des neiges ont été abattues au Québec.