«Tu peux apprendre par toi-même, par les photos, mais c'est préférable de faire partie d'un club parce que ça permet d'apprendre à identifier les détails. C'est pour ça qu'on existe», explique la présidente des Mycologues de l'Estrie, Nicole Lagassé.

«Tu peux apprendre par toi-même, par les photos, mais c'est préférable de faire partie d'un club parce que ça permet d'apprendre à identifier les détails. C'est pour ça qu'on existe», explique la présidente des Mycologues de l'Estrie, Nicole Lagassé.

«L'association permet aux mycologues amateurs d'apprendre à connaître et à reconnaître les champignons. On explique aussi comment les apprêter pour les manger», poursuit celle qui préside l'association amateur depuis plus de huit ans.

Chaque année, les fins de semaine d'août et de septembre - mois plus propices à l'éclosion des champignons - donnent l'occasion aux membres d'effectuer une dizaine de sorties en forêt en périphérie de Sherbrooke. Deux sorties sont aussi à l'horaire entre la mi-mai et la mi-juin, période idéale pour récolter des morilles et des gyromitres.

«Le lundi soir suivant une sortie, un atelier permet aux membres d'identifier les champignons qu'ils ont récoltés», ajoute Mme Lagassé.

La Sporée

En plus de profiter de la douzaine de sorties en Estrie, les membres reçoivent une fois l'an La Sporée, un petit journal qui répertorie tous les champignons récoltés l'année précédente selon les différents sites visités.

Il ne suffit que d'un petit coup d'oeil à la feuille de route de l'an dernier pour constater que l'Estrie est riche en espèces mycologiques. Au total, près de 200 espèces différentes avaient été récoltées en 2000 lors des sorties au parcs Frontenac et du mont Orford, au bois Beckett et sur quelques propriétés privées, avec le consentement de leurs propriétaires, bien entendu!

Une liste des membres, quelques recettes et l'horaire des sorties de la présente année complètent le contenu du journal distribué en juillet aux mycophiles.

Où sont passés les hommes?

«Des jeunes de 12 à 30 ans, il n'y en a pratiquement pas dans notre association», constate Mme Lagassé, qui ajoute que les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à s'intéresser aux champignons, du moins en Estrie. De fait, on ne compte qu'une vingtaine d'hommes parmi les quelque 80 membres des Mycologues de l'Estrie, association que l'on peut d'ailleurs rejoindre au 346-6856.

Pourtant, les cercles de Montréal et de Québec comprennent plus d'hommes que de femmes, rappelle la présidente, qui n'a toutefois aucune idée du sexe qui prévaut chez les membres des cercles de l'Outaouais, du Saguenay, d'Alma, de Rimouski, de Trois-Rivières et de Sept-Îles.

Comme les champignons servent avant tout à agrémenter les différents plats gastronomiques, gageons que les tabliers estriens sont encore en majorité portés par les femmes...