Ce que ces chercheurs craignent, c'est que cette maladie qui a frappé le sud-est asiatique soit introduite en Amérique du Nord par des oiseaux migrateurs infectés provenant de cette région.

Ce que ces chercheurs craignent, c'est que cette maladie qui a frappé le sud-est asiatique soit introduite en Amérique du Nord par des oiseaux migrateurs infectés provenant de cette région.

Il faut dire que l'Alaska est un point de rencontre d'oiseaux migrateurs qui viennent des deux hémisphères. Si ceux qui viennent d'Asie sont infectés, ils pourraient contaminer les autres et la grippe aviaire pourrait se propager à la grandeur de l'Amérique.

Dans une déclaration faite à l'Associated Press, Jonathan Runstadler, vétérinaire et professeur adjoint de biologie moléculaire à l'Université de l'Alaska, dit ceci: «Potentiellement, cela veut dire que les souches virales américaines et asiatiques pourraient être mises en contact.» Une bombe à retardement, quoi?

Ils sont une quarantaine de biologistes à travailler sur le dossier et au cours des prochaines semaines, ils veulent examiner environ 5000 oiseaux qui appartiennent à 25 espèces.

Pour le moment, on signale qu'il n'y a aucun cas connu de grippe aviaire détecté sur un oiseau dans cet État. Mais on demeure à l'affût: en Chine, dans un lac salé à Qinghai, il y a deux mois, on a trouvé un oiseau migrateur porteur du virus de la grippe aviaire. On a aussi trouvé récemment, en Sibérie, des poulets infectés.

Une chose importante à noter: les souches du virus de la grippe aviaire détectées en Chine et en Russie sont différentes. En Chine, c'est le H5N1 qui a causé la mort de centaines de personnes et de millions de poulets.

Tout ça se passe en Alaska, un peu le bout du monde pour nous, mais il n'en demeure pas moins que c'est très inquiétant. Des oiseaux qui partent de notre sud à nous et qui vont nicher au nord durant l'été pourraient nous rapporter un fameux cadeau empoisonné.

Décidément, elle ne va pas bien du tout, la planète!