La Forêt de sculptures de Pierre-Paul Bertin est à la fois un lieu d'exposition et un jardin personnel au coeur du Vieux-Beauport. Plus de 70 sculptures aux proportions monumentales se côtoient dans la cour de dimension modeste, ce qui en fait un lieu artistique à la fois chargé et impressionnant.

La Forêt de sculptures de Pierre-Paul Bertin est à la fois un lieu d'exposition et un jardin personnel au coeur du Vieux-Beauport. Plus de 70 sculptures aux proportions monumentales se côtoient dans la cour de dimension modeste, ce qui en fait un lieu artistique à la fois chargé et impressionnant.

Les oeuvres s'inspirent presque toutes de silhouettes humaines ou animales, mais si stylisées et épurées qu'il ne demeure que certains volumes ou mouvements pour évoquer le sujet d'origine. L'aboutissement de certains ouvrages a nécessité plus de 2000 esquisses.

Toutes les sculptures présentées sont en vente et Pierre-Paul Bertin accepte les commandes, tant que celles-ci ne heurtent pas son sens de l'esthétique. «Je ne me laisse pas tenter par la facilité, dit-il. Généralement, quand les formes commencent à se révéler, j'invite le client à venir voir et je sais tout de suite s'il aime ou non. Et si ça ne lui plaît pas, je défends ma création auprès de lui. Je peux faire les commandes, tant que ça ne tombe pas dans le pompiérisme.»

Le meilleur décor pour présenter ces immenses pièces est un espace dépouillé, une pelouse vierge ou un coin de terrain inoccupé. Les pièces plus simples sont choisies pour leurs qualités ornementales alors qu'une clientèle plus ferrée en art préfère les oeuvres plus complexes.

Un enduit particulier protège les oeuvres en bois, qui doivent survivre aux intempéries. La concoction dont lui seul a le secret doit idéalement être réappliquée tous les cinq ans. L'artiste propose d'aller effectuer le traitement lui-même, par souci du travail bien fait.

Un parcours impressionnant

D'origine française, il a côtoyé dans sa jeunesse Picasso, Giacometti et il considère Jacques Villon, peintre et aquarelliste, comme son maître. Pas l'homme d'un seul médium, Pierre-Paul Bertin est également peintre et travaille beaucoup la tapisserie.

C'est toutefois la sculpture qui l'a amené de ce côté-ci de l'Atlantique, en tant que représentant de la France au Symposium de sculpture de Québec en 1966.

Son assemblage aux proportions titanesques intitulé Tréblinka avait d'ailleurs été la proie de vandales et de pillards.

Aujourd'hui, l'artiste prolifique met la touche finale à un ensemble de 175 peintures dont sept fresques. Au terme de quatre ans de travail, cette collection d'images à caractère religieux trouvera asile dans un musée français dont le nom est pour l'instant secret.

Pierre-Paul Bertin passera d'ici là de nombreuses heures dans son formidable atelier où se côtoient scies mécaniques, pinceaux fins et portraits d'amis disparus.

Pour les curieux, Pierre-Paul Bertin et sa femme, Paule, vous ouvrent grand les portes de leur Forêt de sculptures du 3 au 5 septembre, de 13 h à 17 h, au 805, avenue Royale à Beauport.