C'est en partie là, quand elle n'est pas quelque part à l'autre bout de la terre, que Pascale Otis poursuit ses recherches. Cette jeune scientifique, biologiste et chercheure est directrice de l'Unité de recherche sur les oiseaux migrateurs (UROM).

C'est en partie là, quand elle n'est pas quelque part à l'autre bout de la terre, que Pascale Otis poursuit ses recherches. Cette jeune scientifique, biologiste et chercheure est directrice de l'Unité de recherche sur les oiseaux migrateurs (UROM).

Cette année, elle a fait chez des bernaches du Canada un peu ce qu'elle avait fait avec de grandes oies des neiges. Elle a prélevé 14 oeufs de bernaches et les a mis en incubateur pour en faire des oiseaux imprégnés. Ces oiseaux qui naissent en laboratoire ont le premier contact de leur vie avec des êtres humains, ce qui en fait des oiseaux imprégnés, donc qui ne craindront pas les humains et qui au moment des recherches ne vivront pas le stress que vivraient des oiseaux sauvages. Ils ont donc un comportement idéal pour les chercheurs.

À Rivière-Rouge, il y a deux emplacements où on retrouve des oiseaux. Sur le premier site, il y a un étang, mais il n'est pas ouvert au grand public sauf sur rendez-vous.

Le deuxième emplacement qui a ouvert ses portes cet été est situé sur un terrain marécageux, offert gracieusement par la Ville de L'Annonciation. Au milieu du terrain, on a aménagé un poste d'observation d'où on domine tout le marais où vivent les diverses espèces d'oiseaux.

C'est sur la route 117 et ça longe la piste cyclable du Train du nord. Ça s'appelle l'Oie-Zoo. On y accède tout à fait gratuitement.

Quatre-vingts oiseaux migrateurs habitent le site et, à l'automne, on les retirera pour les amener à leurs quartiers d'hiver sur le premier emplacement.

François Pruel s'occupe des deux sites pendant que Pascale Otis poursuit ses recherches à l'autre bout du monde. C'est un monsieur à la retraite et Pascale Otis dit: «Si c'est moi la mère l'Oie, lui, c'est le père l'Oie». Ça fait une dizaine d'années qu'ils se connaissent et la plupart des installations du centre se trouvent sur le terrain de M. Pruel. Il s'occupe des oiseaux et c'est lui qui accueille les chercheurs. Le centre est exploité avec la collaboration des universités d'Ottawa et de Rimouski.