Sur les pentes inférieures du volcan Mauna Loa, dans une forêt ancienne, les chants des oiseaux sont omniprésents, mais voir les oiseaux eux-mêmes n'a rien de facile à travers la végétation luxuriante.

Sur les pentes inférieures du volcan Mauna Loa, dans une forêt ancienne, les chants des oiseaux sont omniprésents, mais voir les oiseaux eux-mêmes n'a rien de facile à travers la végétation luxuriante.

Évidemment, pour un ornithologue amateur ou professionnel, la contemplation d'oiseaux ne peut se faire sans jumelles, et l'on peut se demander ce que pourrait penser la faune locale, si elle en avait la capacité, de ces humains qui marchent continuellement en regardant en l'air.

Qu'importe! Un petit oiseau tout rouge, un i'iwi, vient de se poser sur un Iehua, une fleur en forme de pom-pom. Il en boit le nectar et, en moins d'une minute il s'envole à nouveau pour disparaître dans les feuillages.

Bien que les i'iwi soient aperçus fréquemment en hiver, ils sont toujours bienvenus affirme Garry Dean. M. Dean guide les différents groupes de voyageurs intéressés à la contemplation d'oiseaux. Ses connaissances sur la faune ailée hawaïenne, ses chants sont immenses, mais il arrive aussi à déterminer l'espèce d'un oiseau par ses seuls mouvements, ce qui est un avantage quand le volatile a le soleil derrière lui ou partiellement occulté par le feuillage.

Il faut dire que les oiseaux d'Hawaii subissent un assaut depuis longtemps de la part de nouvelles espèces animales introduites dans l'archipel. Les bûcherons sont venus et ont coupé les arbres, les éleveurs ont suivi avec leur bétail et des animaux importés d'Europe comme les moutons et les sangliers, et les chèvres ont brouté la plupart des habitats des oiseaux natifs. Aujourd'hui, 28 pour cent des 93 espèces originales d'oiseaux de l'archipel sont disparues et le tiers de ce qui reste est sur la liste des espèces menacées ou en voie de disparition.

Mais la rareté coûte toujours cher. Les ornithologues amateurs doivent débourser 155 $ US pour un tour guidé des oiseaux. Rares et difficile à voir dans les arbres, les oiseaux sont parfois aussi très petits.

Deux types d'expéditions sont organisées pour les amateurs, un dans la forêt pluvieuse et l'autre dans la forêt sèche.

En plus de l'i'iwi, les amateurs chanceux peuvent également apercevoir des pueo, des hiboux hawaïens à oreilles courtes. Le hiboux diurne qu'on peut retrouver dans l'archipel aime se planter sur un piquet de clôture ou un éperon rocheux pour surveiller les proies qui entrent dans son domaine.

Dans la forêt pluvieuse, on peut aussi voir des oma'o, aux teintes grises, des elepaio, des apapanes et des amakihi, un joli oiseau tout jaune. Un autre oiseau rare est le Hawaii creeper, l'un des oiseaux natifs placés parmi les espèces en danger d'extinction. Un autre oiseau, jaune et vert, le akiapola», qui se comporte beaucoup comme un pique bois, est sur la même liste.