Avec le début de septembre, vient le temps des tomates. Bien sûr, les tomates cerises ont commencé à produire des fruits depuis quelques semaines déjà. Mais vers la fin de l'été, surtout quand il a été chaud, sec et ensoleillé comme celui que l'on vient de vivre, les tomates de tout acabit semblent s'être donné le mot pour faire le saut dans nos assiettes presque en même temps.

Avec le début de septembre, vient le temps des tomates. Bien sûr, les tomates cerises ont commencé à produire des fruits depuis quelques semaines déjà. Mais vers la fin de l'été, surtout quand il a été chaud, sec et ensoleillé comme celui que l'on vient de vivre, les tomates de tout acabit semblent s'être donné le mot pour faire le saut dans nos assiettes presque en même temps.

Une affaire de goût

La tomate est la plante la plus cultivée dans les potagers québécois et les variétés anciennes gagnent en popularité. «On les cultive pour leurs qualités gustatives exceptionnelles, indique Nelson Lemire, le responsable des achats de semences de légumes chez Norseco, la maison propriétaire du catalogue Horticlub. C'est aussi une façon de s'assurer que nos tomates poussent sans pesticides.»

«C'est un peu comme les amateurs de vin, ajoute M. Sera Pina. On cultive des tomates anciennes après une certaine expérience du potager. Peu à peu, les variétés seront choisies avec attention, avant tout pour leur goût. Et ce n'est pas le choix qui manque.» Sur sa parcelle de terrain du jardin communautaire de l'Île-des-Soeurs, le jardinier portugais en cultive une vingtaine de variétés. Il en a essayé une centaine au cours des récentes années et certaines ont retenu l'attention de ses papilles gustatives.

C'est le cas de la Brandy Wine, une tomate créée à la fin du XIXe siècle, une des variétés les plus prisées des amateurs, même si son allure laisse à désirer, même si sa production est très irrégulière, même si elle est sujette aux maladies, dit-il. Parmi ses autres préférées figure la Persimone, une grosse tomate orange, la Anna Russian, de couleur pourpre, la Omar Lebanese, originaire du Liban, grosse et rose, la Ildi, de Suède, en grappe, petite, jaune, en forme de poire, une beauté et un délice, ou encore la White Wonder, blanche, de gros format, un régal, insiste notre jardinier.

Pour M. Sera Pina, c'est avant tout la qualité du sol qui détermine la qualité des fruits en fin d'été. Son terreau est léger, au ph neutre sinon légèrement alcalin. Il y ajoute de la grenaille de céramique (on en trouve sous la marque de commerce Profile) qui sert à ameublir le sol et à y conserver la chaleur. En guise de fertilisant, il utilise Algoflash pour tomate, du compost de crevettes et des extraits à base de poisson. Attention! Pas trop d'arrosage. Un excès d'eau fait fendre les tomates et altère leur goût.

Il conseille aussi de faire ses achats de graines tôt, en décembre ou au début de janvier, afin d'obtenir le meilleur choix. On peut faire ses recherches sur Internet en écrivant «tomato» et «heirloom», une traduction du terme héritage, une expression utilisée dans le monde anglophone pour les plantes d'origine ancienne. Vous y découvrirez probablement le site de la compagnie Chuck Wyatt's, du Maryland (chuck@heirloomtomatoes.net) dont la liste comporte un peu plus de 300 variétés.

La plupart des catalogues traditionnels ont aussi une section de légumes anciens et la majorité d'entre eux vendent la Brandywine. C'est le cas notamment de Horticlub (450-682-9071) et Stokes (1-800-396-9238), dont les catalogues sont gratuits. Signalons par ailleurs que vous pouvez commander vos graines immédiatement puisque leur pouvoir de germination persiste durant quelques années.