Tout a commencé il y a un peu plus d'un mois, vous vous souvenez, je vous avais raconté, mais comme dans les téléséries, je fais un petit rappel pour ceux qui ont lu et ça peut servir à ceux qui n'ont pas lu à être sur la même longueur d'onde.

Tout a commencé il y a un peu plus d'un mois, vous vous souvenez, je vous avais raconté, mais comme dans les téléséries, je fais un petit rappel pour ceux qui ont lu et ça peut servir à ceux qui n'ont pas lu à être sur la même longueur d'onde.

Il y a un merle d'Amérique qui a fabriqué son nid dans la gouttière de l'entrée de mon sous-sol. Après plusieurs jours acharnés à la construction arriva un premier oeuf, un deuxième, un troisième et un quatrième.

Dès la ponte du dernier oeuf, mon merle a commencé à couver, s'absentant de petits moments pour se nourrir et pour aller boire un peu.

Un beau matin, le décompte à l'inverse a commencé. D'abord un premier oeuf a disparu, puis un deuxième, un troisième et enfin, un quatrième. Mon merle avait complètement l'air dépité.

Mes premiers soupçons se sont portés sur les quiscales bronzés ou sur les écureuils, qui se font toujours un plaisir sadique à jouer les prédateurs dans les nids d'oiseaux. Pour les écureuils, j'avais tout de même un doute, je ne vois pas comment ils auraient pu accéder au nid, mais pour les quiscales, j'étais à peu près certain.

Aujourd'hui, je ne sais plus! Je continue mon histoire et vous comprendrez mes interrogations.

Après s'être remis de ses émotions, mon merle a commencé une deuxième couvée. Cette fois-ci, il s'arrêta à trois oeufs. Commença alors le job de couver. Je me trompe peut-être, mais j'avais l'impression que cette fois-ci, il était plus vigilant et qu'il s'absentait moins souvent et moins longtemps.

Il a couvé une première semaine, puis une deuxième, une troisième et enfin une quatrième. Ça n'a pas de bon sens, un merle, ça couve 15 jours et le tour est joué. C'est du moins ce qu'ils disent dans le livre, mais comme me le fait remarquer souvent mon ami Jean-Claude, agronome de profession, «il n'a peut-être pas lu le livre».

De toute façon, après un mois à couver, toujours rien, les oeufs n'ont pas bougé d'un iota. Trois beaux oeufs turquoise, un point c'est tout.

Un mercredi, plus de merle! Ça a été comme ça le jeudi, le vendredi et le samedi. Je me dis alors que c'était fini et qu'il avait abandonné la partie.

Mais pas du tout ! Le dimanche, mon merle recommence à couver. Il fait ça durant trois jours, mais il ne se passe toujours rien avec les oeufs.

Lundi matin, le merle recommence la construction d'un nid par-dessus les trois oeufs. Il amène des brindilles et des bouts de ficelle qu'on avait oubliés sur le coin de la table à l'extérieur.

Mercredi, il y a un oeuf dans le nid. Un nouvel oeuf? Un oeuf qui était déjà dans le fond du nid? Je ne sais pas! Tout ce que je sais, c'est qu'en tondant mon gazon, j'ai trouvé un oeuf par terre.

Et c'est de là que viennent mes interrogations. Il a été visité une deuxième fois par des prédateurs? Ou c'est le merle lui-même qui a jeté ses oeufs à l'extérieur pour recommencer une nouvelle couvée?

Et juste pour compliquer un peu plus les choses, deux jours après, un deuxième oeuf est apparu et le surlendemain, un troisième. Et mon merle couve encore, mais cette fois, il s'absente du nid durant de très longues périodes.

Comment ça va finir, tout ça? Est-ce qu'il va passer le reste de l'été à couver dans cette foutue gouttière? Est-ce que j'aurai le plaisir de voir le merle nourrir ses rejetons sous la fenêtre de ma chambre? Tout est interrogation!

Au moment d'écrire cette chronique et les deux prochaines, je suis sur le point de partir en vacances, ce sera donc une histoire à suivre et je vous en donnerai le dénouement dès mon retour.