En accord avec mon patron, j'ai même décidé de modifier quelque peu la commande: ce sera les 10 plus beaux parcs et jardins publics... méconnus.

En accord avec mon patron, j'ai même décidé de modifier quelque peu la commande: ce sera les 10 plus beaux parcs et jardins publics... méconnus.

Il est vite apparu en effet que si l'on intégrait les lieux déjà bien cotés, la liste des 10 serait vite complétée, sans que vous n'en ayiez découvert aucun nouveau!

En me limitant aux nouvelles villes de Québec et Lévis, j'ai donc écarté d'emblée le Bois de Coulonge, le Domaine Cataraqui, le parc Jeanne-d'Arc, les plaines d'Abraham (à l'exception d'une petite portion), le parc Victoria, le Domaine Maizerets, la plage Jacques-Cartier, les parcs du Jardin zoologique et de l'Aquarium, le jardin Saint-Roch, le jardin Van den Hende, le parc de la Chute de la Chaudière et le Parc linéaire de Lévis.

Enfin, malgré cette première mise à l'écart, il serait illusoire de penser que j'ai tout vu. Il y a certainement quelque part un petit bijou si bien caché que personne ne m'en a parlé. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Mais histoire d'élargir le plus possible mon champ, j'ai refilé à mon collègue responsable des chutes et rivières certains parcs dont il s'agit de l'attrait central. Alors non, je n'ai pas oublié Kabir-Kouba (entre autres)!

1- Le Parc du Haut-Fond, à Saint-Augustin

En bordure du corridor cycliste du Littoral, le Haut Fond donne un accès privilégié au fleuve. À partir du stationnement, un petit réseau de sentiers y converge, en passant par la forêt ou en contournant un étang. Le tout fait environ un demi-kilomètre de longueur. Quelques bancs et passerelles agrémentent le chemin. L'aménagement paysager en est à ses balbutiements, mais le coup d'oeil sur le fleuve et la possibilité de marcher sur la grève valent le déplacement. Et tant qu'à être rendu là, le Chemin du Roy, qui s'étend sur cinq kilomètres, est fort agréable à l'oeil des cyclistes et des automobilistes.

Comment s'y rendre? Au coeur de la municipalité de Saint-Augustin, emprunter la rue Racette, direction sud. Au bout, le Chemin du Roy, à gauche. Le parc est à un kilomètre. Stationnement gratuit.

2- Le parc de la rivière Montmorency, à Boischatel

Si tout le monde connaît la chute Montmorency, il en va autrement de la rivière qui l'alimente. Du côté est, le parc s'étire sur un bon kilomètre vers le nord. En certains endroits, le coup d'oeil sur l'eau et les rochers est absolument extraordinaire. On trouve là parmi les plus beaux cèdres de la région. Mais le plus inusité se trouve plus haut, aux environs du pont destiné aux golfeurs du club de Courville. Dans la pente descendant à la rivière, les résurgences, sources sortant directement de terre, viennent alimenter un gros ruisseau. Au printemps, l'eau abonde de partout, créant un effet saisissant.

Comment s'y rendre? Immédiatement à l'est de la chute, au nord de l'avenue Royale, commence le sentier qui remonte la rivière. Il est aussi accessible par la partie sud-est du parc, en passant sous le pont de l'avenue Royale. Stationnement payant de la Sepaq (8 $), ou dans les rues à l'ouest du pont.

3- Le Parc Belle Eau, à Val-Bélair

Ce petit parc fleuri est probablement un des secrets les mieux gardés de la nouvelle ville de Québec. En plein bois, un petit étang joliment aménagé, des plates-bandes, un petit ruisseau en cascade invitent à la détente. Les participants doivent auparavant se procurer des billets à la bibliothèque Félix-Leclerc. Le bâtiment municipal, bien intégré, est loué pour des réceptions. Le parc a gagné des prix provinciaux depuis son aménagement il y a une dizaine d'années.

Comment s'y rendre? Henri-IV Nord, jusqu'à Industrielle, à gauche. Rouler jusqu'au boulevard Pie-XI Sud et prendre à gauche, jusqu'à de la Montagne Est, à droite. Rouler environ trois kilomètres. Le parc est à gauche, juste avant la base de plein air. Descendre la rue Belleau sur près d'un kilomètre. Stationnement gratuit.

4- Le parc Cartier-Brébeuf, à Québec

Depuis les débuts de sa renaturalisation en 1996, ce parc a connu une formidable transformation. L'aménagement paysager de ses rives en fait un symbole par excellence du potentiel de développement d'une rivière en milieu urbain. Sur une bande de 500 mètres, les fleurs et arbustes s'intègrent parfaitement au cours d'eau. Les canards ne s'y trompent d'ailleurs pas et ont adopté les lieux. Une deuxième phase d'aménagement de la rivière a été réalisée il y a deux ans, côté sud, à partir du pont de la 3e Avenue. Selon les spécialistes, ce nouveau développement de 1,2 km respecte encore plus le milieu naturel.

Comment s'y rendre? Le long de la rue de l'Espinay, dans Limoilou. Accessible par la 1re Avenue, par Pointe-aux-Lièvres, ou par la 18e Rue. Stationnement gratuit.

5- La plate-bande Ontario, sur les plaines d'Abraham, à Québec

Le parc des Champs-de-bataille est archi-connu, mais a encore quelques trésors cachés. La plate-bande Ontario en est un. De type anglais, elle s'étire sur une longue bande d'environ 400 mètres. Elle est composée à 90 % de vivaces, auxquelles s'ajoutent quelques annuelles. Elle fait l'envie de tout jardinier en herbe. Il faut dire qu'elle bénéficie des soins d'une horticultrice personnelle, presque à temps plein ! Avec ses parties ensoleillées et ombragées, et sa succession de fleurs du début à la fin de la saison, ses jeux de hauteurs et de coloris, elle ne cesse de se transformer, pour le plus grand bonheur de l'oeil.

Comment s'y rendre? Rue Ontario, immédiatement derrière le Musée, en bas de la pente. Stationnement avec parcomètres devant le Musée, ou 60 minutes sur la rue Ontario, qui est à sens unique et se prend par l'entrée de la Croix du sacrifice, sur Grande Allée.

6- La Villa Bagatelle, à Sillery

Le petit cottage a beau se situer au milieu du paysage urbain, il demeure méconnu de bien des citoyens de la région. Son petit jardin indigène démontre à quel point il est possible de faire joli avec ce que nous offre notre nature. Cela, grâce au «principe du pittoresque, selon lequel il faut rehausser sans les défigurer les beautés de la nature nées du hasard», dixit le panneau d'interprétation. L'harmonie du lieu, la beauté de la résidence et le petit bassin d'eau en font un lieu paisible, malgré la proximité de la rue. Et pour quiconque aime jardiner, il montre qu'il est possible de le faire à l'ombre!

Comment s'y rendre? 1563, chemin Saint-Louis, à Sillery. Stationnement dans la rue James-Lemoine, à l'arrière.

7- Le cimetière Mont-Marie, à Lévis

Ici, je le confesse, je nage en plein conflit d'intérêts, puisque mon père repose dans ce lieu que j'adore. Le concept des cimetières-jardins est encore peu connu. Avec ses arbres centenaires, celui de Lévis offre à coup sûr le repos aux morts... et aux vivants. Il a d'ailleurs ses promeneurs habituels. Bien que datant de la fin des années 1800, il abrite les restes de personnes ayant vécu aussi loin que dans les années 1600, qui y ont été transportés. La bourgeoisie y a laissé sa marque dans de beaux monuments ou caveaux de famille. Alphonse Desjardins et le capitaine Bernier, entre autres, y sont enterrés.

Comment s'y rendre? Au bout de la rue Saint-Georges, croisement de la rue Mont-Marie, à droite.

8- Le parc Les Saules, à Québec

L'endroit n'a rien de spectaculaire, mais trouve son charme dans son aspect rustique. Une fois dépassée la clairière où se trouvent quelques tables à pique-nique, l'entrée dans le sous-bois surprend par sa profusion de fougères. Des milliers et des milliers de fougères, qui éclatent de leur vert brillant. Quant aux arbres, on le devine, ce sont des saules. De beaux grands saules, en accord total avec la rivière Saint-Charles, qui se fait à cet endroit toute endormie. Quelques fleurs sauvages ajoutent une petite touche charmante au tableau. À découvrir sans sévérité, pour le rappel d'une autre époque.

Comment s'y rendre? À l'extrême sud du boulevard Neuviale, dans le quartier Les Saules.

9- Le parc Cavalier-Du-Moulin, à Québec

Le charme de ce petit parc réside essentiellement dans son caractère secret. Qui n'a pas la curiosité de pousser jusqu'au bout de la rue Mont-Carmel en ignorera toujours l'existence. Ici, pas d'aménagement grandiose, mais une paix garantie. La beauté des arbres, combinée à la vue qui s'offre sur les beaux toits et maisons du Vieux-Québec avant de s'ouvrir sur les Laurentides, fait sa beauté. S'y ajoute son caractère hautement historique, puisqu'il s'agit de l'emplacement des premières fortifications françaises, au XVIIe siècle. Le fantôme d'un moulin à vent, qui ne vit plus que sur des gravures anciennes, complète le tableau.

Comment s'y rendre? Au bout de la rue Mont-Carmel, dans le Vieux-Québec, non loin du Château Frontenac, au nord de Saint-Louis.

10- Promenade des premiers ministres

Certains diront qu'il y a trop de béton, mais l'intérêt de la Promenade des premiers ministres est justement de démontrer qu'avec un peu de bonne volonté, le béton peut être habillé. Le temps a fait son oeuvre, et les végétaux plantés en bordure du boulevard René-Lévesque et sur les terrasses du complexe Marie-Guyart ont définitivement pris une ampleur intéressante. Il faut les voir de près, hors de la voiture, pour le constater. Quant au début de la promenade, dans l'angle nord-est du parlement, avec sa sculpture inuite, il constitue en soi un beau petit jardin. On y oublie presque les bruits de circulation!

Comment s'y rendre? Section nord du parlement, jusqu'au bout du complexe Marie-Guyart. Stationnement avec parcomètres dans les rues avoisinantes ou au parc-auto.