Cette arrivée correspond à l'éclosion importante d'insectes depuis quelques jours, une émergence qui a aussi sauvé in extremis plusieurs milliers d'insectivores arrivés plus tôt en saison, notamment les hirondelles. Selon Yves Aubry, biologiste au Service canadien de la faune, il y a fort à parier que de nombreux insectivores sont morts au cours de cette période et que certains sont retournés plus au sud de leur aire habituelle de nidification.

Cette arrivée correspond à l'éclosion importante d'insectes depuis quelques jours, une émergence qui a aussi sauvé in extremis plusieurs milliers d'insectivores arrivés plus tôt en saison, notamment les hirondelles. Selon Yves Aubry, biologiste au Service canadien de la faune, il y a fort à parier que de nombreux insectivores sont morts au cours de cette période et que certains sont retournés plus au sud de leur aire habituelle de nidification.

Selon le scientifique, à l'échelle de l'évolution, ce phénomène est tout à fait normal, mais il est particulièrement perceptible et a un impact plus important chez les populations vivant à l'extrême nord de leur aire de distribution. C'est le cas de l'hirondelle noire.

Je vous ai parlé de mon petit immeuble pour hirondelles noires, désert après avoir été occupé chaque été depuis plusieurs années. Trois ou quatre oiseaux ont visité les lieux dimanche dernier. Et, après avoir terminé cette chronique, j'ai eu l'agréable surprise d'en apercevoir cinq ou six virevoltant autour du nichoir.

Pour sa part, Thérèse Girard, qui compte actuellement une centaine de couples dans sa colonie située près du Saint-Laurent, à Candiac, estime que c'est une récente éclosion d'éphémères qui a sauvé «ses» oiseaux de la faim. Cette passionnée, qui accueille des hirondelles noires depuis quelques décennies, n'a pas constaté de mortalité mais plutôt un état de fatigue considérable chez ses pensionnaires, presque au point d'inanition.

Elle mentionne par ailleurs que certains propriétaires de colonies ont réussi avec succès à nourrir leurs hirondelles en déposant des morceaux d'omelette dans les nichoirs. Mme Girard conseille à ceux qui veulent tenter d'attirer les oiseaux dans leur immeuble à nichoirs multiples d'utiliser un enregistrement de leur chant, une méthode très efficace selon elle.

Ces cassettes ou CD sont offerts notamment au Centre de la conservation de la faune ailée (angle Marseille et Langelier), dans l'est de Montréal (514-351-5496).