«C'est un vrai jeu pour les grands!» s'exclame Claire Roy, dont le mari, Guy Jacoby, a construit une maison surélevée à laquelle il a ajouté des balançoires. La structure fait belle figure dans leur cour du quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal.

«C'est un vrai jeu pour les grands!» s'exclame Claire Roy, dont le mari, Guy Jacoby, a construit une maison surélevée à laquelle il a ajouté des balançoires. La structure fait belle figure dans leur cour du quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal.

«C'est un projet à la portée de tous. Il suffit d'être patient et d'aimer bricoler», affirme M. Jacoby. Insatisfait des plans vendus dans les grands magasins au Québec, il s'en est procuré un chez Home Depot aux États-Unis, par l'entremise d'une connaissance américaine. Il s'est même permis d'y apporter quelques modifications, appuyé par un ami ingénieur.

L'érection de la fameuse structure a demandé deux journées de travail bien remplies aux deux hommes. Il faut dire que M. Jacoby ne s'est pas contenté de déposer le module sur le sol comme l'indiquait le plan: il a enfoncé la base de la structure une trentaine de centimètres dans la terre.

«Pour être encore plus certain que ça ne bougerait pas, j'ai aussi ajouté des «X» en bois entre les poteaux, explique-t-il. On me disait que j'exagérais, mais je voulais que ce soit vraiment très solide.»

Pas de doute, Xénia, 5 ans, et son petit frère Xavier, 4 ans, peuvent sauter autant qu'ils veulent dans leur maison, la structure est inébranlable. Et pour prévenir les blessures, leurs parents ont étendu une trentaine de centimètres de paillis tout autour du module.

«Ils sont petits, mais il faut prévoir le jour où ils voudront sortir par la fenêtre et sauter en bas, dit M. Jacoby. Enfin, c'est ce que j'aurais fait plus jeune, moi!» D'après lui, n'importe quelle personne un peu bricoleuse peut réussir une telle entreprise. Un conseil cependant: «Il faut construire la structure à l'endroit exact où on veut qu'elle soit parce que ça pèse une tonne!»

Au total, la construction aura coûté un peu moins de 2000$ au couple -150$ US pour un ensemble incluant un plan, les balançoires et la quincaillerie, et environ 1500$ de bois. «J'ai rencontré quelqu'un qui avait acheté un plan pour seulement 20$ sur Internet, mais je ne conseille ça à personne. Son plan était incompréhensible tandis que le mien me permettait de faire quatre structures différentes, très facilement», indique-t-il.

Cèdre et bois traité

S'il avait privilégié le cèdre au bois traité, le couple aurait dû débourser environ 16% de plus pour la structure. Le cèdre est, par contre, reconnu pour mieux résister aux intempéries.

«Le cèdre est plus serré au niveau de ses couches de bois. Il vieillit donc moins vite. Il va évidemment finir par devenir gris comme le bois traité, mais ça va être plus long», explique Silvio Pintal, acheteur pour Home Depot.

Afin de protéger une structure en bois traité, les parents doivent appliquer une teinture à l'huile semi-opaque ou opaque tous les deux ou trois ans. La couleur bloquera les rayons ultraviolets et empêchera le bois de grisonner.

Enfin, ceux qui craignent que le bois traité puisse être nocif pour leurs enfants, peuvent être rassurés. Même si, théoriquement, les magasins peuvent encore écouler leurs stocks de bois traité à l'arséniate de cuivre -un produit contenant de l'arsenic- la grande majorité des centres de rénovation québécois n'en vendent plus.