Dans ma vie de citadin, quand je faisais mes excursions d'observation d'oiseaux, les choses se passaient par hasard. Il y a des fois où j'arrivais au bon endroit au bon moment et je profitais de spectacles extraordinaires. D'autres fois, c'était plus fade, il ne se passait pas grand-chose.

Dans ma vie de citadin, quand je faisais mes excursions d'observation d'oiseaux, les choses se passaient par hasard. Il y a des fois où j'arrivais au bon endroit au bon moment et je profitais de spectacles extraordinaires. D'autres fois, c'était plus fade, il ne se passait pas grand-chose.

Maintenant que je suis au coeur de la nature, tout est rempli de surprises et je vois évoluer les choses de jour en jour et souvent d'heure en heure.

Plus tôt au printemps, j'ai eu droit à tous ces oiseaux aquatiques qui nous font l'honneur de leur visite lorsqu'ils transitent vers les terres où ils se reproduisent. J'ai vu des bernaches du Canada, des grandes oies de neiges, des canards d'Amérique, des harles huppés, des sarcelles d'hiver, des mouettes de Bonaparte, des garrots d'Islande et à oeil d'or, des colverts et encore...

À peu près en même temps, ou juste après le départ de certains d'entre eux, les oiseaux de rivage sont arrivés. Ça a été le tour des grands chevaliers, des pluviers kildir et de quelques autres.

Actuellement, c'est plus tranquille sur le fleuve: c'est maintenant en forêt ou autour de la maison que ça se passe. Dans le nichoir des hirondelles, des mésanges à tête noire se sont installées et elles ont bien l'intention d'y élever la petite famille. Dans la cabane que je destinais plutôt aux mésanges, c'est un couple d'hirondelles bicolores qui s'est installé. Et pourquoi pas? C'est vrai que lorsque l'hirondelle entre dans l'ouverture de la maison des mésanges, elle passe un peu plus serré - le trou n'a qu'un pouce et quart au lieu du pouce et demi requis - , mais peu importe, elle s'en accommode.

Dans la gouttière qui protège mon entrée de sous-sol, le merle d'Amérique a fait son nid. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée parce que lorsqu'il pleuvra, les oeufs risquent de partir à la dérive. Mais je n'y peux rien et même si j'argumentais avec lui, il s'installerait quand même. Que voulez-vous? comme le disait Jean Chrétien.

Chez le voisin d'en arrière, il y a un petit couple de chardonnerets jaunes qui a fait son nid dans un arbre. Le nid est minuscule, mais à ce temps-ci de l'année, avec l'absence de feuilles, il est facile à observer.

À peu près à un kilomètre de la maison, dans un marais bien camouflé par la forêt, un épervier de Cooper est en train de nicher. C'est mon voisin Jean-Claude qui l'a découvert lors d'une de ses randonnées dans le coin. L'épervier lui a fait sentir très clairement qu'il n'était pas le bienvenu dans le coin. Il a plané à plusieurs reprises au-dessus de la tête, jusqu'à ce qu'il s'en aille. On y est retourné discrètement à quelques reprises et on a pu l'observer à notre goût sans le déranger.

Il y a aussi quelques beaux cadeaux quotidiens dont je ne me lasse jamais. Dans les mangeoires à tournesol, le cardinal à poitrine rose vient nous visiter plusieurs fois par jour. Et, comble de bonheur, dans un abreuvoir qui leur est destiné, deux orioles de Baltimore mâles et une femelle viennent s'abreuver régulièrement. Quel magnifique oiseau avec sa tête noire et son corps orange vif. Et quel magnifique chant il possède. C'est ça, en fait, tout le bonheur. D'abord on l'entend et ensuite, on le voit se pointer dans l'abreuvoir où il passe de longues minutes.

Et à ce temps-ci de l'année, comme je le disais précédemment, à cause de l'absence de feuilles, c'est un oiseau très facile à observer. Plus tard, quand les arbres seront habillés, on ne le verra presque plus, mais on l'entendra tout de même chanter.

Que voulez-vous demander de plus?