La Ville entretient à peu près 2000 terrains qui représentent une superficie totale de six millions de mètres carrés. Il lui en coûte 1,2 million $ par année juste pour tondre toutes ces pelouses, indiquait hier la conseillère municipale responsable des dossiers environnementaux, Ann Bourget, qui participait à l'annonce de ce projet à l'Envirotron de l'Université Laval.

La Ville entretient à peu près 2000 terrains qui représentent une superficie totale de six millions de mètres carrés. Il lui en coûte 1,2 million $ par année juste pour tondre toutes ces pelouses, indiquait hier la conseillère municipale responsable des dossiers environnementaux, Ann Bourget, qui participait à l'annonce de ce projet à l'Envirotron de l'Université Laval.

Le Fonds de recherche en écologie urbaine (FREU) et le Centre de recherche en horticulture ornementale (CRH) de l'Université Laval se sont associés avec la Ville pour mettre à l'essai cet été ces techniques d'entretien plus écologiques qui devraient, une fois que le projet sera étendu sur une plus grande échelle, entraîner une réduction des coûts de tonte ainsi que des émissions de gaz à effet de serre que ces petits moteurs polluants rejettent dans l'atmosphère.

La responsable du projet pour le FREU, Renée Lalancette, explique qu'on va faire l'essai de différentes fréquences de fauchage, entre une et quatre fois par saison, sur les terrains les plus à l'écart.

Sur les terrains un peu plus visibles, il y aura ensemencement de plantes indigènes, comme par exemple des chrysanthèmes ou des marguerites, assez vigoureuses pour compétitionner avec les mauvaises herbes. Ces terrains ne seront fauchés qu'une fois l'an.

Sur d'autres terrains, la hauteur de la lame, qui est normalement à 5 cm du sol, sera haussée à une hauteur variant entre 8 et 10 cm. Enfin, des mélanges plus rustiques de différents types de pelouses seront aussi mis à l'essai.

D'après Mme Lalancette, à peu près 20 % de tous les terrains de la Ville seraient aptes à une certaine renaturalisation et il serait possible de réduire sensiblement la tonte des pelouses sur un autre 20 %.

Ann Bourget espère que ce projet, réalisé en partenariat, «servira d'exemple pour inciter les citoyens à adopter des pratiques plus responsables sur le plan environnemental. Il n'est pas nécessaire que tous les parterres ressemblent à des terrains de golf».

Les 30 terrains retenus pour l'expérience ont été choisis à travers les huit arrondissements de la Ville et la population est invitée à aller voir les résultats.

Une boîte vocale a été prévue pour répondre à toutes les questions, au 641-6411 #1237 et la liste des emplacements devrait être disponible à même le site Internet de la Ville de Québec, prévoit Renée Lalancette.