Au coeur de l'opération, un seul et même outil, le plan.

Au coeur de l'opération, un seul et même outil, le plan.

«Fini l'époque des Joe Pick-Up avec leurs plans dans les airs», lance avec une pointe d'humour M. Têtu. «Les gens ne sont pas gênés de payer pour un plan pour leur maison. Alors pourquoi hésiter de le faire pour l'aménagement?»

«Les consommateurs ne veulent plus se tromper», fait observer à son tour Isabelle Nadeau, architecte paysagiste pour Les Artisans du paysage, à Sainte-Foy. Une affirmation qui est d'autant plus vraie, alors que les aménagements se complexifient de saison en saison et que les matériaux se spécialisent et montent par le fait même en prix. «Ça va plus loin que juste du gazon», répète M. Têtu. «Les propriétaires veulent un espace de vie, un espace en vie !»

Autant de raisons qui font que, comme bien d'autres, Mme Nadeau et sa collègue Véronique Jean, urbaniste conceptrice, passent de longues heures au coeur de l'hiver, à plancher sur les projets qui prendront naissance le printemps suivant. Après une série de mesures sur le terrain et des rencontres avec les clients, elles dessinent ce que ces derniers ont espéré pour leur terrain. Une étape désormais incontournable et exécutée avec beaucoup de sérieux. La créativité et l'innovation n'en sont alors que mieux servis.

Plan en main, le propriétaire pourra envisager le développement éventuel de son terrain avec assurance. En effet, le spécialiste engagé donnera une impression de ce que pourrait avoir l'air l'aménagement dans sa totalité. Ensuite, ce ne sera qu'une question de budget.

Au besoin, le passage du plan au concret sera réparti en quelques saisons. Le précieux document servira alors de guide, déterminant les étapes à suivre et surtout la logique de celles-ci, explique Mme Nadeau.

Un outil particulièrement utile au fil des ans, alors que la fonction du terrain et les besoins changeront, comme c'est le cas d'une jeune famille par rapport à un couple qui arrive à sa retraite. «Le plan peut évoluer», résume Jack Lavoie, l'homme à la tête des Artisans du paysage.

Garantie

Il est évident qu'avec un plan détaillé et un contrat en poche, le consommateur évite de se mettre dans le pétrin. Si l'entreprise embauchée est membre de l'Association des paysagistes professionnels du Québec (APPQ), il jouit alors d'une garantie qui peut atteindre quatre ans sur le travail effectué et les matériaux utilisés. Quant aux plantes, il n'est pas rare qu'elles possèdent une garantie d'un an. «Sinon, il faut le faire écrire», conseille Louis Têtu.

À son avis, un entrepreneur qui se respecte se devrait d'offrir le suivi, même une fois la garantie expirée. «Je ne perdrais pas mon nom pour une plante morte !»

Ce qui lui fait croire que plus la garantie est longue... moins il y a à s'inquiéter. «C'est signe que vous êtes entre bonnes mains !»