Elle rappelait, lors du dernier salon Expo Habitat de Québec, l'opportunité d'un bel arrangement devant la maison. Annonciateur de la culture voire du rang ou de la condition des gens qui l'habitent, il doit être aimable, sans être alambiqué. On s'attend à ce qu'il fasse bien le travail, dit-elle.

Elle rappelait, lors du dernier salon Expo Habitat de Québec, l'opportunité d'un bel arrangement devant la maison. Annonciateur de la culture voire du rang ou de la condition des gens qui l'habitent, il doit être aimable, sans être alambiqué. On s'attend à ce qu'il fasse bien le travail, dit-elle.

Quant à la cour, c'est une autre paire de manches. C'est une «pièce» habitable qui s'ajoute maintenant à la maison. En fait, le cocooning fait le saut dehors. C'est pourquoi, il faut y faire un beau paysage adapté à la géographie du terrain et aux besoins des propriétaires.

D'ordinaire, on veut, suivant une savante et attrayante composition, une terrasse, une piscine, une gloriette (gazébo), un spa peut-être, une plate-bande, un potager, une cascade, un hamac, un bain d'oiseaux, un carré de sable, une corde à linge éventuellement. D'un autre côté, suggère Mme Turgeon, on a souvent une grande inclination pour les aménagements naturels.

À tout ça, on espère intégrer, mais discrètement, le cabanon, la poubelle ou le coffre de compostage. Bien sûr, les ressources financières dont on dispose pour un pareil projet sont d'ordinaire limitées.

De l'aide

Mais pour tout ça, on a besoin d'aide. Il faut, d'après des observateurs, joindre un architecte paysager réputé «faiseur de beaux paysages». Car il y a tant à concilier. À tout le programme d'aménagement peut s'ajouter, continue Mme Turgeon, la rectification du terrain dont la pente se dirige vers la maison entraînant, du coup, les eaux pluviales contre les fondations.

«Parfois, c'est impossible», précise-t-elle. Car le remplissage pourrait aller jusqu'à la lisse d'assise. Ce qui serait un non-sens. Dans ce cas, il faut drainer. Cet irritant peut cependant donner lieu à une opportunité: la constitution d'un jardin pluvial où les eaux se dirigeraient.

On peut vouloir une galerie. Mais l'intimité dont on est friand serait en péril. Vaut mieux, dans ce cas, une terrasse près du sol, derrière la haie et à l'abri des regards des voisins ou des passants d'une piste cyclable.

À moins qu'on ne veuille une piscine hors sol pour les jeunes. Sans être incommodé cependant par le bruit, les éclats d'eau et de voix.

Par ailleurs, il est normal qu'on tienne mordicus à la conservation d'un bocage (boisé) au fond de la cour cependant qu'ailleurs, des rochers peuvent être indélogeables. Il faut donc faire avec. Et embellir, ce faisant.

Aussi, d'après Mme Turgeon, il est vraisemblable de constituer à certaines conditions quatre zones, peut-être plus peut-être moins : terrasse, piscine, gloriette, nature. En tenant compte du tracé limitrophe, parfois très irrégulier, du terrain.

Il faut aussi penser à l'ensoleillement, à l'accès au terrain, à l'emplacement discret de la poubelle et du cabanon suivant l'emploi exprès qu'on en fait.

La nuit

Puis, ajoute l'architecte, il faut aussi tenir compte de l'éclairage, afin que le jardin puisse être vu et admiré la nuit.

On peut éclairer ses buissons, encastrer des lampes au sol. Et encore. Ainsi, il pourra continuer à vivre après la tombée de la nuit.

«Raison de plus pour que les fenêtres, derrière la maison, ne soient pas voilées d'arbustes par exemple», soutient-elle.

Si on n'a pas d'enfants et qu'on croit qu'il n'en viendra pas pour augmenter la famille, à quoi bon un gazon et son entretien? interroge Mme Turgeon. Dans ce cas, préférez l'implantation planifiée de végétaux.

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Renseignements : Marie-France Turgeon, de la société-conseil France Turgeon, architecte paysager (MFTAP), 571-6731.