La maison du docteur Macdonald fait partie intégrante de l'histoire de Sutton. «Souvent, quelqu'un arrive et nous dit: «Saviez-vous qu'ici...» Il y a une dame qui est venue voir la maison récemment parce qu'elle y était née», racontent les propriétaires.

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Un acheteur peu soucieux aurait pu tout défaire et repartir à neuf. Mais même s'ils sont des amateurs d'architecture contemporaine, c'est le côté patrimonial de la maison qui a séduit les hôteliers. «On voulait que ce soit moderne, mais pas trop. Quand on va à la campagne, on ne veut pas se retrouver à l'hôtel W», illustre Michel Gagné.

La décoration a donc été faite en conservant bien des éléments d'origine. Ici, moulures, planchers de bois et poignées en laiton travaillées côtoient harmonieusement le moderne. On ne se surprend pas de voir une lampe Jonathan Adler éclairer des boiseries, de l'art contemporain s'afficher à des murs centenaires.

Bien équilibrer. Cette idée revient souvent dans le discours des propriétaires, tant pour évoquer l'alliance du neuf et de l'ancien que celui du cher et du bon marché. Car tout n'est pas signé de la main d'un designer réputé! Des pièces achetées chez IKEA s'allient joyeusement à d'autres signées Ligne Roset, tandis que des lampes achetées chez Structube voisinent le cristal Schonbek.

«Si c'est bien équilibré, les choses qu'on a payées cher, on les garde longtemps, tandis que les objets qui ont coûté moins cher peuvent être remplacés plus souvent», dit Michel Gagné.