Comme on le sait, les appartements locatifs sont de plus en plus rares au centre de Montréal.

Le couple Tremblay-Lespérance a misé sur de petits espaces de qualité, un concept «à l'européenne». Ce qui compte plutôt, disent-ils, c'est la hauteur des plafonds et des fenêtres. Dans les appartements du dernier étage, notamment, avec mezzanine, les plafonds montent à 17 pieds! Et le toit, partagé en jolies terrasses, offre une vue formidable. La clientèle pour ce genre de superficie foisonne dans le Plateau. «Ce sont des jeunes, des couples, des professionnels qui ne veulent pas acheter tout de suite, qui voyagent pas mal. Ce ne sont pas des superficies pour ceux qui restent dans la maison.»

Photo Alain Roberge, La Presse

«On a cherché à offrir du logement haut de gamme, de qualité», signale Catherine Tremblay. La designer a conçu le mobilier intégré de cuisine et de salle de bains en noyer. Elle a choisi du plancher de bambou. L'idée de l'îlot-vaisselier mobile est aussi de la designer. Massives, les portes en noyer font 92 pouces de hauteur. Dans chacun des logements, la finition des armoires de cuisine et des placards est légèrement différente, comportant soit du jaune, soit du rouge, de l'orange ou du vert. D'ailleurs, il n'y a pas deux logements identiques! L'escalier intérieur est en bois torréfié et en acier galvanisé, et ses marches sont en céramique vert pâle.

Plutôt que les six logements que compteraient habituellement les deux triplex, on en a créé pas moins de 14! Mais attention: pas question de mettre les locataires dans des boîtes d'allumettes, avec le voisin dans son salon. «Ici, étant donné la proximité des logements, on a créé un effet de quinconce», soulignent les créateurs. Ainsi, les pièces de vie ne sont pas en vis-à-vis comme dans la plupart des condos mal ficelés.

Photo Alain Roberge, La Presse

Dans un des logements du dernier étage, avec mezzanine, le plafond à 17 pieds de hauteur.

Les coûts de location? 900$ pour 400 pieds carrés. Dans l'ancien bâtiment, un logement comprenant trois chambres se loue 1700$. Mais pourquoi choisir de bâtir du locatif plutôt que des condos qu'ils revendraient à gros prix? «On a déjà bâti des condos qu'on a revendus, affirme M. Lespérance. Maintenant, on veut garder ce qu'on a réalisé.»

Photo Alain Roberge, La Presse

Du noyer partout: sur le mobilier et sur les portes.