Des jeunes ont décidé de faire revivre le chalet typique: des entrepreneurs récemment installés travaillent des techniques anciennes comme les charpentes à tenons et mortaises. Vivian Tessier et Olivier Alarie, âgés respectivement de 29 et 26 ans, ont fondé Construction Ovi il y a deux ans. Le premier est charpentier-menuisier, l'autre opérateur de pelle.

«J'ai décidé de me spécialiser en montage de charpente traditionnelle pour offrir un produit de qualité. Le Timber frame permet de s'adapter à tous les types de plan pour une nouvelle construction ou d'ajouter une rallonge à une maison existante. De plus, ce type de construction respecte les normes Novoclimat, ce qui est important pour nous», explique Vivian Tessier, dont l'entreprise est située à Mirabel.

 

Si l'industrie rajeunit, la clientèle aussi. Les baby-boomers perdent du terrain devant l'assaut des jeunes familles. À preuve, en cinq ans, le pourcentage des visiteurs de moins de 45 ans du Salon des chalets et maisons de campagne a bondi de 25 à 40%, souligne Robert Yelle, président du Salon chalets et maisons de campagne qui s'est tenu le week-end dernier au Stade olympique, attirant 62 654 visiteurs, soit à peu près le même nombre que l'an dernier.

Côté innovant

Des entreprises comme la Maison ChicShack conçoivent et fabriquent des maisons de bois massif avec un côté innovant. La compagnie a présenté au salon un concept hybride de maison modèle pièce sur pièce à queue d'aronde avec charpente de toit à tenons et mortaises. «On mijotait cette idée de combiné», signale Patrick Jutras de Charpenterie Coupland, qui a pignon sur rue à Knowlton depuis une dizaine d'années. Il s'est associé à ChicShack pour concevoir cette structure de toit.

Une entreprise familiale, Bois rond Arkins, propose du billot usiné offrant des lignes plus droites et sans aspérité, convenant plus à une allure d'aujourd'hui. Ils ont fourni le bois du chalet scandinave à poteaux de Jacques Villeneuve, dans la région de Tremblant, bâti par VP Construction. «C'est assez récent le mélange du bois rond avec le bois carré. On associe le rustique avec un look plus moderne», commente le vice-président David Arkins.

Intéressés par le grand air

Le Salon chalets et maisons de campagne a attiré son lot de jeunes intéressés par la vie au grand air. Rencontré sur place, Jan Francey, 38 ans, revient vivre au Québec pour suivre une formation de constructeur en maison en bois rond. Il vient de quitter Genève pour Saint-Adolphe- D'Howard... Ce printemps, il sera étudiant à l'école de Pat Wolfe en Ontario, là où l'on tire les billots avec des chevaux pour ne pas abîmer le sol...

 

Photo: fournie par Habitation du patriote

La chaleur du bois rond avec les avantages de la technologie moderne.