J'étais sur les planches, il y a quelques semaines, du théâtre de la Bordée, à jouer avec des confrères Le malade imaginaire pour leur soirée-bénéfice annuelle. C'est fascinant de découvrir l'envers du décor, de vivre en condensé les répétitions et de voir l'intensité des comédiens comme Lorraine Côté et Jacques Leblanc. Quelle passion! Quelle énergie!

J'étais sur les planches, il y a quelques semaines, du théâtre de la Bordée, à jouer avec des confrères Le malade imaginaire pour leur soirée-bénéfice annuelle. C'est fascinant de découvrir l'envers du décor, de vivre en condensé les répétitions et de voir l'intensité des comédiens comme Lorraine Côté et Jacques Leblanc. Quelle passion! Quelle énergie!

C'est un peu la même intensité qui m'habite lorsque je voyage. Il y a un état singulier qui, hors de la routine, nous permet de comprendre, de découvrir, de faire des liens par le fait de marcher dans des lieux nouveaux à nos yeux. J'ai habité un an en Italie et je lui suis resté fidèle pour des séjours fréquents. L'Espagne a été pour moi longtemps dans l'ombre de Barcelone, la catalane, que j'ai vue évoluer de façon hors du commun depuis deux décennies. Mais depuis, je me mets à niveau avec grand plaisir. Il y a des choses incompréhensibles.

Une petite anecdote. Pour mon dernier séjour à Madrid, je suis parti de Paris avec la compagnie aérienne Easy Jet. Le coût de mon billet aller-retour pour Madrid m'a coûté moins cher que le taxi de mon hôtel parisien jusqu'à l'aéroport Charles-de-Gaulle. De plus, en Espagne, je loge dans les hôtels de la chaîne Hightech, qui offre des prix fort intéressants pour des hôtels toujours bien situés au coeur de la ville.

Car ce que j'aime beaucoup, c'est marcher, découvrir de façon progressive un lieu. J'allais d'abord à Madrid pour voir un projet réalisé par les architectes Herzog et deMeuron, dont j'aime la Tate Modern de Londres : la Caixaforum. C'est un centre culturel qui a été créé par la fondation de La Caixa, la plus grande banque d'Espagne. Il est dédié au programme en art, musique, théâtre et littérature.



Un travail de chirurgien


Comme pour le Tate, le projet occupe une ancienne station de production d'électricité datant du début du XXe siècle. Mais les architectes ont travaillé comme des chirurgiens. Ils ont coupé la base de granit du bâtiment, créant l'illusion que l'imposante masse de brique flotte dans les airs. Pour accentuer l'effet de masse, ils ont surhaussé la construction par un volume d'acier (Cor-ten) légèrement perforé.

Pour offrir une présence au projet sur le Paseo del Prado et créer une place publique servant de parvis, les architectes ont proposé d'acheter et de démolir une station-service qui occupait cet espace stratégique. C'était un geste essentiel pour la lecture urbaine du projet. Pour magnifier l'entrée, Patrick Blanc a créé un magnifique jardin vertical qui dissimule un immeuble voisin et fait un clin d'oeil au jardin botanique de l'autre côté de l'avenue. La composition de l'ensemble est saisissante et quelque peu intrigante. Le centre culturel s'organise verticalement. Le rez-de-chaussée est en quelque sorte le prolongement du parvis de l'entrée qui glisse sous le bâtiment. 

À l'étage, on retrouve le hall d'entrée et la librairie-boutique; le plancher d'acier inoxydable réfléchit la lumière dans toutes les directions. Au-dessus, il y a deux étages pour les expositions et, au dernier étage, un merveilleux café-restaurant où il est agréable d'observer les habitués. Chaque étage a son atmosphère particulière, on a l'impression que le projet est un immense collage intrigant et quelque peu complexe.Un incontournable

En traversant l'avenue, on est à deux pas du Museo del Prado, dont le célèbre architecte espagnol Raphael Moneo a créé un agrandissement pour loger une nouvelle entrée qui lie l'ensemble des composants du musée. Ici, on a une intervention plutôt sobre et discrète, à l'opposé du Caixaforum. Toute la place est donnée aux chefs-d'oeuvre de la magnifique collection du musée. L'école espagnole avec Le Greco, Zurbaran, Velasquez, Murillo, Goya et l'Italienne Fra Angelico, Botticelli, Titien, le Tintoret, Veronèse.

Tout cela est à couper le souffle. Il faut prendre son temps et le musée n'a rien à voir avec l'immensité du Louvre. Un incontournable.

Un troisième grand nom de l'architecture, Jean Nouvel, a conçu une nouvelle aile pour le Museo Nacional Centre de Arte Reina Sofia. Ce musée était à l'origine l'hôpital de San Carlos. Il présente l'art moderne et contemporain. On retrouve ici Picasso avec son célèbre tableau Guernica, Miró, Dalí et des expositions temporaires de haut niveau.

Mais Madrid, c'est plus que les musées, c'est une ville lumineuse et animée qui devint capitale au XVIe siècle quand l'Espagne régnait sur un vaste empire. Aujourd'hui, il y a aussi une grande attention portée au design des cafés, restaurants et bars agréables au fil de nos balades.

Il y a toujours les incontournables bars à tapas et les soupers qui s'étirent dans la nuit... La ville se marche très bien depuis la Plaza Mayor, on arpente le Vieux Madrid pour se rendre jusqu'à l'immense Palais Royal ou on se promène dans les parcs, dont le Parque de el Retiro près du Prado. On peut y découvrir le quartier bourgeois Salamanca avec ses boutiques haut de gamme ou celui plus multicolore du Lavapies, autour du musée de Jean Nouvel, ou la Latina pour ses nouveaux restaurants et cafés. Une escapade culturelle à découvrir ou à redécouvrir.

Photo fournie par Rona

Le bon vieux banc de quêteux, version jardin, en bois exotique (shorea) et de couleur acajou. Il fait 47 1/4 pouces de large, par 36 1/4 de haut et 26 3/8 de profondeur. 199 $ chez Rona.

Photo fournie par Rona

Le bon vieux banc de quêteux, version jardin, en bois exotique (shorea) et de couleur acajou. Il fait 47 1/4 pouces de large, par 36 1/4 de haut et 26 3/8 de profondeur. 199 $ chez Rona.

Photo: Jean-Marie Villeneuve, Le Soleil

Les causeuses signées Cindy Crawford sont déclinées en cuir ou en microfibre dans les teintes d'ivoire, de chocolat, de rouge ou de turquoise. La ligne Woodrow se distingue par ses textiles à motifs paisley.