Impossible d'imaginer Montréal sans ses banques. Encore moins la rue Saint-Jacques. Leur architecture a marqué l'allure de notre paysage. «Et leur construction est généralement supérieure», ajoute Pieter Sijpkes, professeur d'architecture à l'Université McGill et propriétaire d'une ancienne succursale.

Impossible d'imaginer Montréal sans ses banques. Encore moins la rue Saint-Jacques. Leur architecture a marqué l'allure de notre paysage. «Et leur construction est généralement supérieure», ajoute Pieter Sijpkes, professeur d'architecture à l'Université McGill et propriétaire d'une ancienne succursale.

«Ces édifices constituent le coeur du centre-ville de la métropole et ils en sont la principale image de marque étant donné que Montréal n'est pas une capitale politique fédérale ou provinciale (donc pas d'ensembles d'édifices publics considérables, comme les ministères et les législatures)», peut-on lire dans le livret intitulé Les banques du Répertoire d'architecture traditionnelle sur le territoire de la communauté urbaine de Montréal (publié en 1980). Les auteurs de ce répertoire (recherché par les amateurs de patrimoine montréalais) ajoutent que les deux grandes époques couvertes par l'ensemble des édifices bancaires construits entre 1845 et 1940 sont l'ère victorienne et l'ère beaux-arts.

Vu leur qualité, on pourrait croire que les anciennes banques et leurs succursales sont protégées. «Elles n'ont pas de facto un statut qui leur confère une protection, rectifie Christian Champagne, chef de division au Bureau du patrimoine, de la toponymie et de l'expertise à la Ville de Montréal. Ce n'est pas parce que c'est une banque que c'est automatiquement protégé.»

Certains édifices bancaires, comme celui de Paul André Larocque et André Gagnon, peuvent toutefois avoir été identifiés comme immeubles significatifs. Ils sont alors assujettis à des critères précis lors d'une rénovation de l'enveloppe extérieure. «En vertu de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, une ville ou un arrondissement peut identifier des bâtiments ou des parties de territoire qui feront l'objet d'une analyse particulière lors d'une demande de permis de rénovation ou de transformation», précise Christian Champagne.