Bien que Lachine ait été fondée en 1660 et qu'elle doive sa croissance jusqu'au XIXe siècle au commerce de la fourrure, c'est la révolution industrielle qui a contribué à en faire une véritable ville. L'urbanisation de la partie ouest de l'arrondissement s'est faite plus tard, au début du XXe siècle, alors que l'on disposait encore de grands terrains à lotir. C'est pourquoi on retrouve partout des maisons détachées disposant de confortables espaces verts qui font penser plus à des villages de campagne.

Bien que Lachine ait été fondée en 1660 et qu'elle doive sa croissance jusqu'au XIXe siècle au commerce de la fourrure, c'est la révolution industrielle qui a contribué à en faire une véritable ville. L'urbanisation de la partie ouest de l'arrondissement s'est faite plus tard, au début du XXe siècle, alors que l'on disposait encore de grands terrains à lotir. C'est pourquoi on retrouve partout des maisons détachées disposant de confortables espaces verts qui font penser plus à des villages de campagne.

 La résidence du 325, 41e Avenue, de style victorien, qui a été construite en 1910, témoigne de l'urbanisation de cette période. La volonté des propriétaires d'en conserver l'intégrité d'origine leur a valu le Prix émérite du patrimoine de l'arrondissement de Lachine. La résidence a aussi été choisie parmi les cinq maisons admissibles au concours de la Maison Coup de coeur de 2007.

 Le bâtiment se caractérise par sa grande galerie couverte sur deux façades, ses trois cheminées en maçonnerie, ses fenêtres à guillotine en bois et ses trois lucarnes. À l'arrière et du côté est, un grand jardin avec des pommiers et des érables, une gloriette et une fontaine donnent un aspect champêtre aux lieux.

 Robert Desforges a acquis la maison en 1977 peu après l'arrivée au pouvoir du Parti québécois, qui créa une telle panique dans la communauté anglophone que plusieurs familles émigrèrent ailleurs au Canada. Ce fut le cas des Houston, qui étaient auparavant propriétaires de cette résidence de 12 pièces à Lachine.

 Le rez-de-chaussée comprend un immense salon double avec un foyer d'origine couvrant toute la partie avant du bâtiment, une salle à manger aux murs lambrissés en bois de chêne, une cuisine où l'on a conservé le lavabo en céramique d'origine, les armoires vitrées à carreaux et d'immenses tiroirs basculants où l'on entreposait autrefois la farine et le sucre, un coin repas et une véranda fermée.

 Au premier, on trouve deux chambres à coucher, deux salles de bains avec les équipements d'origine dont une chute à linge, un bureau, un boudoir et deux vérandas fermées.

 Le deuxième est constitué d'une chambre à coucher, d'un boudoir, d'une salle de bains et d'un grand grenier qui ceinture en quelque sorte la configuration du toit. La copropriétaire, Monique Saint-Pierre, explique que c'est dans cette chambre à coucher qu'ont été tournées des scènes du film La Neuvaine mettant en vedette Élise Guilbault, Patrick Drolet et Denise Gagnon.

 On peut penser qu'en 1910, cette chambre à coucher et ce boudoir étaient à l'usage exclusif de la bonne des premiers propriétaires.

 Depuis qu'ils en ont fait l'acquisition, les Desforges-Saint-Pierre n'ont pas eu à investir dans des réparations coûteuses, si ce n'est la couverture du toit qui a été refaite et qui a exigé les services d'un entrepreneur spécialisé, ainsi que le remplacement des fenêtres. En misant sur l'entretien préventif, ils ont été en mesure de préserver cette superbe maison patrimoniale.

 L'habitation est située à quelques centaines de mètres du lac Saint-Louis, où l'on trouve un parc linéaire et une piste cyclable. Le Vieux-Lachine avec ses restaurants, ses musées et sa marina n'est pas très loin et constitue un attrait pour les résidants de cet arrondissement.