Les fans d'architecture contemporaine le connaissent et suivent ses réalisations à la trace. Pierre Thibault, architecte de Québec, conçoit des bâtiments, réalise des paysages éphémères et signe des expositions.

Les fans d'architecture contemporaine le connaissent et suivent ses réalisations à la trace. Pierre Thibault, architecte de Québec, conçoit des bâtiments, réalise des paysages éphémères et signe des expositions.

Bardé de prix, il trouve le temps d'enseigner et de construire des résidences. Farouchement simples, elles séduisent ceux qui les visitent, raconte la cinéaste Anne-Marie Tougas qui vient d'achever un film sur l'architecte de 47 ans. «Ses lieux d'habitation décuplent l'expérience de vie. Se promener dans la résidence Les abouts, par exemple, touche tous les sens.»

Présenté à l'occasion du 25e Festival international du film sur l'art (FIFA), qui se tient du 8 au 18 mars, L'espace que j'ai vu... un portrait sur l'architecte Pierre Thibault est un film très poétique, précise Anne-Marie Tougas. Ce qui l'a ravie chez lui? «Pierre est authentique, il va à l'essentiel et prend le temps de connaître les propriétaires dans leur âme. Il se préoccupe tout autant du terrain sur lequel sera élevé le bâtiment», confie-t-elle. Ce moyen-métrage permet donc de découvrir Pierre Thibault, son regard, son travail et sa vie.

Sa famille, ses enfants, ses clients et même un de ses entrepreneurs font partie du portrait d'ensemble. «Ouf ! C'est un peu déstabilisant de voir sa vie condensée en une heure. Une chose est sûre, ce film intéressera le grand public», affirme la «vedette» de L'espace que j'ai vu... Outre la maison Les abouts, la Villa du lac du Castor est présentée dans le film. Photographiée et analysée par plusieurs spécialistes, cette résidence secondaire est traversée par des troncs de pin gris posés à l'intérieur comme à l'extérieur pour mieux se fondre à la forêt environnante.

En résumé, elle constitue un brillant exercice d'intégration du paysage, disent les analystes. Quant à la résidence Les abouts, elle fait partie des 30 finalistes des 24es Prix d'excellence en architecture, un concours organisé par l'Ordre des architectes du Québec. De son côté, Anne-Marie Tougas a évolué dans le milieu des communications avant de devenir cinéaste et de «réaliser des portraits de porteurs d'humanisme», dit-elle.

Dans les années 90, elle fait deux rencontres exceptionnelles: le philosophe Raymond Klibansky et Pierre Thibault. Elle conçoit son premier moyen métrage intitulé Raymond Klibansky de la philosophie à la vie, lequel sera primé lors du 20e FIFA. Cette année, elle dévoile son film sur Pierre Thibault, «un architecte aussi humaniste qu'artistique», dit-elle. Enfin, les mordus d'architecture auront d'autres films à dévorer lors du FIFA. L'un d'entre eux est dédié à la Montréalaise Phyllis Lambert, fondatrice du Centre canadien d'architecture, à Montréal.

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La première du film L'espace que j'ai vu... un portrait de l'architecte Pierre Thibault sera présentée le jeudi 15 mars à 19h au cinéma ONF, à Montréal.

Renseignements: www.artfifa.com