Bureau à domicile. Cuisine au troisième. Terrasse sur le toit. Emilie Bédard et son mari Brian Scott ont transformé cette habitation de la rue Roy en une résidence bien de son temps. Visite dans la «tour» d'une architecte.

Avant les rénovations, le bâtiment de trois étages était divisé en duplex (deux appartements se partageaient le deuxième plancher) et l'intérieur datait des années 80.

«On a aimé la forme carrée et les fenêtres de chaque côté. Ce n'est vraiment pas une propriété standard pour Montréal. On n'a pas de terrain, mais quand on est au dernier étage, on voit beaucoup le vert des arbres. L'espace très lumineux nous a convaincus», dit l'architecte Emilie Bédard qui a acheté l'immeuble il y a cinq ans avec son mari, l'entrepreneur général Brian Scott.

Si le couple a tout de suite pensé à construire un agrandissement et une terrasse sur le toit pour profiter de la superbe vue, un concours de circonstances a dicté le déroulement des interventions qui ont transformé l'immeuble en résidence contemporaine.

D'abord en 2010, une rénovation sommaire a fait du rez-de-chaussée un studio à louer, permettant de récupérer le deuxième, puis, en 2011, d'y aménager une chambre d'enfant et de refaire la salle de bains principale. Le départ du locataire a marqué le début des travaux du troisième, à l'hiver 2012.

Aires de vie au troisième

«C'était le moment de refaire la cuisine, parce qu'on pouvait utiliser celle du studio. Les aires de vie étaient déjà au troisième et on voulait que ça reste comme ça», souligne Emilie Bédard.

Avec le bois d'origine apparu une fois le plafond dégarni, c'était d'autant plus pertinent de conserver cette organisation, même si cela implique de monter deux escaliers pour ranger l'épicerie!

«On avait une bonne idée de ce qu'on souhaitait faire au départ, mais les choses ont évolué en vivant dans la maison et on a travaillé avec ce qu'on a découvert. Quand on a démoli le plafond au troisième, on a trouvé une structure de bois qu'on tenait à exposer, mais il y avait une autre charpente plus basse qui soutenait le plafond», raconte l'architecte.

C'est avec ces planches que Brian Scott a confectionné une partie du mobilier, dont la balançoire, la table du grand salon et la table collée à l'îlot.

L'aire ouverte fait peu de place à la salle à manger: les propriétaires ont préféré miser sur un aménagement plus rassembleur. «Pour nous, la salle à manger est vraiment une extension de la cuisine. Quand on reçoit, on tourne la table pour y asseoir plus de monde», explique Emilie Bédard.

Photo David Boily, La Presse

Emilie Bédard

Photo David Boily, La Presse

Aires de vie au troisième

«C'était le moment de refaire la cuisine, parce qu'on pouvait utiliser celle du studio. Les aires de vie étaient déjà au troisième et on voulait que ça reste comme ça», souligne Emilie Bédard.

Avec le bois d'origine apparu une fois le plafond dégarni, c'était d'autant plus pertinent de conserver cette organisation, même si cela implique de monter deux escaliers pour ranger l'épicerie!

«On avait une bonne idée de ce qu'on souhaitait faire au départ, mais les choses ont évolué en vivant dans la maison et on a travaillé avec ce qu'on a découvert. Quand on a démoli le plafond au troisième, on a trouvé une structure de bois qu'on tenait à exposer, mais il y avait une autre charpente plus basse qui soutenait le plafond», raconte l'architecte.

C'est avec ces planches que Brian Scott a confectionné une partie du mobilier, dont la balançoire, la table du grand salon et la table collée à l'îlot.

L'aire ouverte fait peu de place à la salle à manger: les propriétaires ont préféré miser sur un aménagement plus rassembleur. «Pour nous, la salle à manger est vraiment une extension de la cuisine. Quand on reçoit, on tourne la table pour y asseoir plus de monde», explique Emilie Bédard.

Maximiser la luminosité

L'accès au toit se fera finalement à l'automne 2012, et la terrasse au cours des étés 2013 et 2014. «L'idée de l'agrandissement était d'en faire une sorte de puits de lumière. On a beaucoup fenestré», dit l'architecte.

Absence de contremarches, métal et bois ajourés pour les marches et les paliers, verre pour le garde-corps... afin de ne pas bloquer la lumière provenant de cet ajout vitré, le couple a choisi de construire un escalier au design allégé.

«Mais je ne voulais pas de verre pour la balustrade de l'escalier. Le bois lui donne une masse et apporte un sentiment de sécurité aux personnes qui ont peur des hauteurs!»

Peinte en gris, celle-ci vient d'ailleurs s'uniformiser avec les caissons de la cuisine.

Un rez-de-chaussée multifonctions

L'arrivée d'un second bébé a également modifié les plans. «Je voulais depuis longtemps être mon propre patron et avoir plus de flexibilité. À la naissance de mon deuxième enfant, j'ai décidé de ne pas retourner dans un bureau. On a repris le studio et on a officiellement converti le duplex en cottage.»

Terminé récemment, l'aménagement répond à des usages bien précis tout en étant polyvalent. Le rez-de-chaussée comprend maintenant le bureau à domicile, mais aussi un vestiaire à l'entrée, une chambre d'ami avec un lit escamotable et un petit garage... pour les vélos!

«On a beaucoup réfléchi sur ce qu'on voulait faire avec le rez-de-chaussée, perdre ou pas le logement. Ç'a été un casse-tête en ce qui concerne notre qualité de vie et la revente. Finalement, je suis très contente du résultat et j'espère qu'à long terme, ce sera bon pour nous», confie Emilie Bédard.

Photo David Boily, La Presse