« Je ne sais plus par où commencer… » Ariane Poitras a eu sa première fille en 2017, sa deuxième en 2020, et elle et son conjoint ont acheté leur première maison entre les deux. Ariane travaille à temps plein comme directrice dans une agence publicitaire. Bref, du temps libre, elle en a bien peu.

Chez elle, sur la Rive-Sud de Montréal, c’est propre, mais il règne — comment dire… — une certaine désorganisation dans les espaces de rangement.

« Je n’ai jamais été quelqu’un de très en ordre à la maison, confesse Ariane, 38 ans. Mais depuis que j’ai des enfants et depuis la pandémie [et le télétravail qui l’accompagne], je suis tannée d’être en désordre. »

Son vestibule d’entrée est l’incarnation de tout ce qu’elle déteste. C’est petit, et les bottes sont toujours dans le chemin. Dans le placard, on trouve des mitaines esseulées, des casques de ski, des craies, des vieux parapluies, des dessins d’enfants, des masques… Bien des choses finissent par se ramasser au sol. « C’est n’importe quoi », soupire Ariane, qui n’aime pas accumuler du matériel.

Tout organiser ? « Je n’ai pas le temps, je n’aime pas ça et je n’ai pas ce talent », résume Ariane, qui a de la difficulté à visualiser les choses dans l’espace. « Il n’y a pas beaucoup de facteurs de succès dans mon affaire ! »

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Samantha Guerra et Ticiana Medola, cofondatrices de Range-ose

Pour le bien de cet article (et pour celui d’Ariane), les organisatrices professionnelles Ticiana Medola et Samantha Guerra ont accepté de lui venir en aide pour organiser deux des espaces qui l’irritent le plus : le garde-robe d’entrée et celui de sa chambre à coucher.

Le profil d’Ariane est typique, selon Ticiana Medola, propriétaire de l’entreprise Range-ose. Les circonstances de vie changent (deux enfants, un déménagement), le tourbillon de la vie quotidienne continue, et on ne trouve pas le temps de s’arrêter, résume-t-elle.

Il y a un peu de désordre dans la chambre, on se dit qu’on va le faire demain parce qu’on est trop pris par le travail aujourd’hui, et la vie continue. Un moment donné, on a tellement accumulé de choses qu’on perd le fil. Par où on commence ?

Samantha Guerra, cofondatrice de Range-ose

Les étapes à suivre sont simples : vider l’espace de rangement, trier les objets (à garder, à donner, à jeter), catégoriser les articles qu’on garde en vue de les ranger ensemble (t-shirts, papeterie, sport, etc.) et établir un système d’organisation.

Après une première consultation, Ariane fait le tri. Elle réussit à retirer de ses deux garde-robes l’équivalent de deux sacs de poubelle moyens : des vêtements, des mitaines esseulées, des bottes trop petites…

Ce qui manque à Ariane, maintenant, c’est un système pour mieux profiter des espaces existants. En collaboration avec Ariane, et avec l’aide de Samantha, Ticiana se chargera de le trouver.

« C’est difficile de trouver des outils pour diminuer la charge mentale, conclura Ariane au terme du processus. Ça, c’en est un, pour vrai. »

Le vestibule

L’ancien vestibule
  • Le vestibule est petit. Derrière le mur, pour mettre les souliers et les sacs à dos, Ariane et son conjoint ont déposé une étagère à chaussures, mais ça déborde.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Le vestibule est petit. Derrière le mur, pour mettre les souliers et les sacs à dos, Ariane et son conjoint ont déposé une étagère à chaussures, mais ça déborde.

  • Dans le garde-robe, Ariane a installé un rangement suspendu en tissu, mais les mitaines et autres articles ont tendance à glisser… et à s’accumuler au sol.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Dans le garde-robe, Ariane a installé un rangement suspendu en tissu, mais les mitaines et autres articles ont tendance à glisser… et à s’accumuler au sol.

  • Tout en haut, des bacs de lait difficilement accessibles sont remplis d’articles d’hiver et d’objets divers.
Une autre tablette encore plus haute accueille les casques de ski.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Tout en haut, des bacs de lait difficilement accessibles sont remplis d’articles d’hiver et d’objets divers.
Une autre tablette encore plus haute accueille les casques de ski.

  • Les articles qui ne trouvent pas leur place — souliers, parapluie, casques de ski, etc. — se retrouvent par terre.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Les articles qui ne trouvent pas leur place — souliers, parapluie, casques de ski, etc. — se retrouvent par terre.

  • La tringle est trop haute pour que les enfants puissent y accrocher eux-mêmes leurs manteaux.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La tringle est trop haute pour que les enfants puissent y accrocher eux-mêmes leurs manteaux.

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Dans le vestibule, la liste des sources d’irritation est longue : les articles d’hiver qui traînent, les bacs de rangement difficilement accessibles, les bottes et sacs d’école qui n’ont pas leur espace. Voici l’avant et l’après.

Le nouveau vestibule
  • À l’extérieur du vestibule, là où il y avait le support à chaussures, les organisatrices ont fixé des crochets pour qu’Ariane Poitras y accroche les sacs à dos.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    À l’extérieur du vestibule, là où il y avait le support à chaussures, les organisatrices ont fixé des crochets pour qu’Ariane Poitras y accroche les sacs à dos.

  • À côté des crochets, on a vissé des supports à chaussures épurés, gracieuseté de l’entreprise québécoise Ylisse, dont les produits sont fabriqués dans la région de Québec.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    À côté des crochets, on a vissé des supports à chaussures épurés, gracieuseté de l’entreprise québécoise Ylisse, dont les produits sont fabriqués dans la région de Québec.

  • Dans le garde-robe, une tablette du haut a été sacrifiée pour surélever la tringle. Cela a permis d’y suspendre une deuxième tringle, plus basse, pour donner de l’autonomie aux enfants.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Dans le garde-robe, une tablette du haut a été sacrifiée pour surélever la tringle. Cela a permis d’y suspendre une deuxième tringle, plus basse, pour donner de l’autonomie aux enfants.

  • De l’autre côté, les organisatrices ont inséré un meuble de trois tiroirs pour y mettre les articles d’hiver.
Chaque membre de la famille a son bac. Sur le dessus, un diviseur accueille les clés, le courrier et le désinfectant.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    De l’autre côté, les organisatrices ont inséré un meuble de trois tiroirs pour y mettre les articles d’hiver.
Chaque membre de la famille a son bac. Sur le dessus, un diviseur accueille les clés, le courrier et le désinfectant.

  • Des crochets ont été fixés sur le mur intérieur du garde-robe pour accrocher les casques de ski, les casquettes, les masques et les parapluies.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Des crochets ont été fixés sur le mur intérieur du garde-robe pour accrocher les casques de ski, les casquettes, les masques et les parapluies.

  • Sur la tablette du haut, Samantha glisse des bacs transparents qui pourront accueillir les articles que la famille utilise moins souvent.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Sur la tablette du haut, Samantha glisse des bacs transparents qui pourront accueillir les articles que la famille utilise moins souvent.

  • Quant aux bottes, elles trouvent leur place au fond du garde-robe, à droite.

    PHOTO ARIANE POITRAS

    Quant aux bottes, elles trouvent leur place au fond du garde-robe, à droite.

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Le garde-robe de la chambre

Chambre : avant
  • Aux extrémités gauche et droite du garde-robe, des tablettes cachées accueillent tous les vêtements qu’Ariane ne suspend pas (t-shirts, sous-vêtements, etc.). Même si Ariane plie ses vêtements, les piles ont tendance à se défaire au fil des jours.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Aux extrémités gauche et droite du garde-robe, des tablettes cachées accueillent tous les vêtements qu’Ariane ne suspend pas (t-shirts, sous-vêtements, etc.). Même si Ariane plie ses vêtements, les piles ont tendance à se défaire au fil des jours.

  • Des boîtes contenant des vêtements qui ne sont plus portés — parce qu’ils sont trop grands ou trop petits — jonchent le sol.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Des boîtes contenant des vêtements qui ne sont plus portés — parce qu’ils sont trop grands ou trop petits — jonchent le sol.

  • La tablette du haut accueille la collection de voitures du conjoint d’Ariane et d’autres boîtes de vêtements.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La tablette du haut accueille la collection de voitures du conjoint d’Ariane et d’autres boîtes de vêtements.

  • Les vêtements ne sont pas catégorisés : les habits de travail côtoient les vêtements de sport et ceux de maternité. On trouve même, suspendu, un petit costume de citrouille.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Les vêtements ne sont pas catégorisés : les habits de travail côtoient les vêtements de sport et ceux de maternité. On trouve même, suspendu, un petit costume de citrouille.

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Dans sa chambre à coucher, Ariane Poitras n’a que son garde-robe pour ranger tous ses vêtements, des robes aux chaussures en passant par les t-shirts. Voici l’avant et l’après.

Chambre : après
  • Ticiana Medola a procuré à Ariane Poitras des cintres en velours noir parce que ça glisse moins
et parce que l’uniformité des cintres donne un effet visuel apaisant.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Ticiana Medola a procuré à Ariane Poitras des cintres en velours noir parce que ça glisse moins
et parce que l’uniformité des cintres donne un effet visuel apaisant.

  • Les organisatrices ont inséré une petite commode à droite et à gauche du garde-robe, dans l’espace caché, pour mettre les vêtements d’Ariane qui ne se suspendent pas.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Les organisatrices ont inséré une petite commode à droite et à gauche du garde-robe, dans l’espace caché, pour mettre les vêtements d’Ariane qui ne se suspendent pas.

  • Sur la tablette du haut, on a déposé quatre boîtes grises, dans lesquelles Ariane pourra mettre la literie, des vêtements d’été… ou même la fameuse collection de voitures.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Sur la tablette du haut, on a déposé quatre boîtes grises, dans lesquelles Ariane pourra mettre la literie, des vêtements d’été… ou même la fameuse collection de voitures.

  • Ticiana Medola a appris à Ariane à plier ses vêtements et ses draps selon la technique de Marie Kondo.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Ticiana Medola a appris à Ariane à plier ses vêtements et ses draps selon la technique de Marie Kondo.

  • Sur chaque tiroir de ses deux commodes et chaque bac, Ariane collera une étiquette pour en décrire le contenu. « Inconsciemment, ça aide à maintenir l’ordre », conclut Ticiana Medola.

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Sur chaque tiroir de ses deux commodes et chaque bac, Ariane collera une étiquette pour en décrire le contenu. « Inconsciemment, ça aide à maintenir l’ordre », conclut Ticiana Medola.

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