«Comment une vieille fenêtre peut-elle faire concurrence à une fenêtre neuve?» demande Emmanuel Cosgrove, directeur d'Écohabitation. La question bouffe la presque totalité du cours de deux heures trente qu'il donne sur la rénovation patrimoniale, avec Héritage Montréal. «Il faut faire preuve de créativité: beaucoup étanchéiser, avec de nouveaux coupe-froid et du calfeutrant. On peut aussi poser soi-même d'autres éléments, comme une pellicule de faible émissivité (Low E) sur la face intérieure de la fenêtre extérieure.»

M. Cosgrove affirme qu'une restauration patiente des vieilles fenêtres est beaucoup plus rentable qu'un remplacement total. «On peut atteindre une résistance thermique entre R-3 et R-5, soutient-il. S'il y a huit pouces d'air immobile, entre deux vitres, ça isole plus qu'un demi-pouce d'argon.» Le «prof» rappelle que c'est le plus souvent autour du cadre que sévissent les pires fuites d'air. «La façon d'y remédier consiste à enlever la moulure, à bien boucher toute la cavité, à reposer la moulure et en sceller le périmètre.»

Le site web de Window Attachments, sous l'égide du Département de l'énergie américain, aide beaucoup à établir le plan de traitement d'une fenêtre mal en point. La section Window retrofit options évalue les pour et les contre de différentes solutions, de la pose d'une contre-fenêtre extérieure à celle de stores isolants, en passant par la pellicule plastique et les volets roulants extérieurs.

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