Certains entrepreneurs offrent de souffler de l'air entre les deux vitres du thermos pour en chasser l'humidité. «Cette solution est à déconseiller, soutient Pascal Morel, de La Ruche. D'une part, la buée reviendra bientôt. D'autre part, comme le scellement a disparu, le vitrage a perdu ses propriétés énergétiques. Mieux vaut le remplacer.» La vitre laissée au site d'enfouissement, constituée essentiellement de sable fondu, a peu d'inconvénients environnementaux.

D'autres commerçants proposent de refaire le scellement du thermos et de forer un petit trou dans la vitre extérieure, trou muni d'une valve qui laisse entrer et sortir l'air, lequel se contracte ou se dilate sous l'effet des variations de température. «On conserve ainsi un certain effet thermos, convient Pascal Cabana (Legault-Dubois). Cependant, j'ai fait faire une estimation et ne suis pas convaincu que cette solution est plus économique que le remplacement du vitrage. De plus, le confort est supérieur avec une fenêtre à performance thermique plus élevée.»

Emmanuel Cosgrove (Écohabitation) se montre encore plus réticent. «La ventilation du thermos et son efficacité énergétique sont choses opposées, souligne-t-il. Informez-vous auprès du commerçant de la performance thermique d'une telle fenêtre, chiffres et certifications à l'appui. Où sont les résultats de tests en laboratoire indépendant?»