Alors qu'il est d'usage de se souhaiter la santé à cette période-ci de l'année, celle des Petits frères de Sherbrooke ne fait pas de doute.

Plus de 130 membres - Vieux amis et bénévoles inclus - ont pris part au traditionnel souper de Noël de l'organisme, mercredi, tenu pour une première fois à l'Hôtel Delta de Sherbrooke.

Pendant son allocution d'introduction, la directrice générale, Diane Breton, était particulièrement fière de l'évolution des Petits frères de Sherbrooke depuis sa création en 1986 et de pouvoir offrir un tel environnement à ses protégés.

«Aujourd'hui, si on était aux Olympiques, ce serait notre remise de médailles. On aurait une médaille d'or. C'est vraiment le summum de ce qu'on pouvait rêver d'être au Delta et d'avoir une aussi grosse famille», se réjouit-elle.

«Tout ce monde-là n'a pas d'autre Noël que ça. C'est grâce aux bénévoles et aux donateurs qui nous soutiennent et qui encouragent ce qu'on fait qu'on est capables d'être aussi forts aujourd'hui.»

Mme Breton, qui est aux commandes des Petits frères de Sherbrooke depuis 16 ans, prend toutefois soin de préciser que si la famille s'agrandit, ce n'est pas parce que le nombre de personnes âgées isolées augmente, mais bien parce que le «tissu social est tricoté serré» en Estrie.

«Sherbrooke c'est la Mecque de la gériatrie. Quand une personne aînée se blesse et se retrouve à l'hôpital, il y a tout de suite une travailleuse sociale qui fait l'évaluation de son réseau social et s'il n'y a personne, elle appelle chez nous.»

En raison des dons que l'organisme a reçus au cours de 2014, Diane Breton signale qu'elle a d'ailleurs pu engager une nouvelle intervenante et augmenter la portée des Petits frères dans la région.

«On ne peut pas encore prendre tout le monde, mais peut-être qu'un jour, on pourra le faire.»

Tant chez les bénévoles que chez les Vieux amis, l'enthousiasme était palpable.

«Nous sommes passés d'environ 25 personnes dans le passé à 175 aujourd'hui. On a le vent dans les voiles!» souligne Denis Robert, qui a joint les Petits frères en compagnie de son épouse Nicole à titre de bénévole il y a 20 ans.

«Ça grandit beaucoup, surtout depuis les dernières années, confirme Marie-Rose Auger, 91 ans, qui a joint les Vieux amis il y a près de 20 ans. Je suis rentrée vers les années 1990; on était sur la rue Stanley dans le temps et c'était petit. Il n'y avait pas beaucoup de bénévoles et il n'y avait pas beaucoup de bénéficiaires non plus. Aujourd'hui, quand je vais avec les Petits frères, on ne peut plus connaître tout le monde. Chaque fois, il y a des gens que je ne connais pas et on aime ça.»

«Pour des gens qui sont seuls, aujourd'hui, c'est une grande fête. C'est merveilleux.»