(Washington) Le tremblement de terre de 7,8 sur l’échelle ouverte de Richter et ses nombreuses répliques qui ont touché le nord de la Syrie ont provoqué des dégâts estimés à 5,1 milliards de dollars, a annoncé vendredi la Banque mondiale (BM).

La région touchée était déjà particulièrement éprouvée par la guerre civile qui déchire le pays depuis 2011.

Mais les dégâts provoqués par les séismes sont équivalents à 10 % du PIB du pays et s’étalent sur quatre gouvernorats, où résident 10 millions de personnes, dont de nombreux déplacés internes.

« Ces pertes viennent s’ajouter à des années de destruction, de souffrance et de difficultés pour le peuple syrien. Le désastre devrait entraîner un déclin de l’activité économique qui pèsera d’autant plus sur les perspectives de croissance », a déclaré le directeur de la BM pour le Proche-Orient, Jean-Christophe Carret, cité dans le communiqué.

La BM reconnaît cependant que l’estimation peut être incomplète compte tenu du manque d’informations relatives à la situation sur place, précisant que la fourchette d’évaluation va de 2,7 milliards à 7,9 milliards de dollars.

Les dégâts se concentrent pour moitié dans le gouvernorat d’Alep et concernent dans les mêmes proportions les immeubles d’habitations, a détaillé le rapport.

L’estimation ne prend en revanche pas en compte les dégâts touchant le patrimoine culturel, en particulier à Alep, Margat et Kobani, villes déjà largement détruites durant le conflit, un patrimoine « sérieusement touché mais dont la valeur associée est difficile à quantifier ».

Le bilan du séisme s’élève à près de 6000 morts en Syrie, déjà dévastée par une guerre civile depuis 2011 qui a fait près d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé les infrastructures.

Le tremblement de terre a par ailleurs fait plus de 45 000 morts en Turquie.